mercredi 9 mai 2018

Histoire : Grève générale de mai 1968

Lorsque le prolétariat français a failli renverser le capitalisme


Dans le monde actuel, préoccupé par l'émergence d'une « nouvelle guerre froide » entre les grandes puissances mondiales, les évènements d'il y a 50 ans dans un pays d'Europe loin de nous peuvent sembler peu pertinents. Mais pour ceux qui cherchent comment nous pouvons parvenir à un monde différent, un monde socialiste, il est crucial de se pencher sur les « évènements » de mai 1968 en France.

C'est ce qu'explique notre camarade Clare Doyle (Secrétariat international du Comité pour une Internationale ouvrière)


En ce temps-là, il y avait bel et bien une guerre froide, mais il s'agissait à l'époque d'un conflit larvé non entre deux puissances impérialistes rivales, mais entre deux systèmes sociaux très différents. Les pays d'Occident étaient capitalistes : leur économie, tout comme c'est le cas aujourd'hui dans la plupart des pays du monde, était fondée sur la propriété privée et le profit. À l'Est, par contre, l'économie était dirigée par un État fortement bureaucratisé, qui se donnait le nom de « socialiste » ou « communiste », mais où le prolétariat était en réalité exclu (parfois brutalement) des processus de décision, que ce soit au travail ou en général dans la société : des régimes que nous qualifions de « staliniens ».

Des deux côtés du « Rideau de fer » (la frontière militarisée entre Est et Ouest), la crainte d'une « destruction mutuellement assurée » retenait les mains des puissances nucléaires. Mais les régimes capitalistes comme staliniens avaient la même peur d'une révolution, où que ce soit dans le monde, qui aurait pu remettre le pouvoir entre les mains de représentants démocratiquement élus du prolétariat.

En France en mai 1968, une telle révolution était entièrement possible. Si elle avait abouti, elle se serait répandue comme un feu de brousse à travers toute l'Europe, à l'Ouest comme à l'Est. Elle se serait rapidement propagée au reste du monde, notamment aux États-Unis où la situation politique et sociale (avec les mouvements antiguerre, féministes, pour la liberté des Noirs, et les nombreux mouvements de grève) faisait de ce pays comme un tas d'herbes sèches n'attendant plus qu'une étincelle.



Comment tout a commencé

En Europe après la Deuxième Guerre mondiale, il y avait eu une rapide hausse de la production, en particulier dans l'industrie. Cependant, de nombreux travailleurs vivaient dans des bidonvilles et gagnaient des salaires qui ne leur permettaient pas d'acheter toutes les nouvelles voitures, machines à laver, frigos, cuisinières, etc. qu'ils produisaient. En France, la Cinquième République établie par le général de Gaulle après son coup d'État de 1958 était une « démocratie musclée » dotée de pouvoirs dictatoriaux permettant au président d'écarter le parlement lorsqu'il le jugeait utile et d'envoyer l'armée dans la rue à tout moment (la Constitution française est d'ailleurs toujours la même depuis…).

Les étudiants commençaient à exprimer leur mécontentement : les amphis étaient bondés, la vie sur les campus était toujours régie par des règlements conservateurs du passé ; de plus, les étudiants protestaient également contre la guerre du Vietnam et le régime d'apartheid en Afrique du Sud. Les manifestations à ces sujets (meetings, débats, sit-ins… dans les universités et en-dehors) ont été brutalement réprimées par les forces de l'État, dont les CRS, une police semi-militaire détestée de tous. Les campus universitaires ont été fermés. Certains dirigeants étudiants ont été emprisonnés et condamnés. Des centaines de jeunes gens ont été arrêtés, des milliers étaient battus par la police lors des manifestations, des centaines encore se retrouvaient à l'hôpital.

La classe dirigeante – et en particulier le gouvernement – était divisée quant à l'attitude à adopter : continuer la répression ou faire des concessions ? Cette division au sein de l'élite est typique des situations prérévolutionnaires. À Paris, en mai 68, les concessions octroyées par le gouvernement ont en fait encouragé les étudiants à aller plus loin. Plus de manifestations ont donné plus de blessés et suscité une encore plus grande sympathie de la part des classes moyennes.

La répression en 68

Les syndicats ont commencé à appeler à des manifestations de solidarité en-dehors de Paris. Des centaines de lycéens se sont mis en grève pour occuper les établissements scolaires. Les jeunes ouvriers ont commencé à se mêler aux combats de rue. Beaucoup raisonnaient ainsi : « S'ils peuvent faire ça aux fils et filles de nos patrons, qu'est-ce qu'ils nous feront à nous le jour où on va se manifester ? » Bientôt, on appelait de Gaulle à la démission : « 10 ans ça suffit ! ».

Les dirigeants du Parti « communiste » français (un important parti politique à la botte de la bureaucratie stalinienne en Russie) ont tout d'abord traité les étudiants d'anarchistes, de trotskistes, de maoïstes, qui « jouaient à la révolution ». Mais la pression de leur base, qui appelait à des actions de solidarité avec les étudiants, a contraint la fédération syndicale « communiste », la CGT (Confédération générale du travail) à appeler à une grève générale de 24 heures, en collaboration avec la CFDT (Confédération française démocratique du travail, syndicat « modéré ») et avec le syndicat des professeurs d'université, la FEN (Fédération de l'enseignement national). On était le 13 mai.

Assemblée générale des ouvriers à l'usine Renault

L'intensification de la grève

Cet appel à la grève a été le seul officiel en France pendant tout ce « mois de révolution ». Cela n'a pas empêché ce mouvement d'être la plus grande et la plus puissante grève générale jamais vue dans l'histoire mondiale. Ce jour-là, plus de cinq millions de travailleurs se sont mis en grève, et un million ont défilé dans les rues de Paris, de même que des dizaines de milliers d'autres dans toute la France. Les dirigeants syndicaux espéraient que cela permettrait à leur base de se défouler un peu avant de retourner au travail se faire exploiter sans rien dire.

Mais bien au contraire ! Dans une usine, Sud Aviation, à Nantes, les ouvriers ont décidé de rester en grève et d'occuper leur usine. Cela a fait boule de neige. Une entreprise après l'autre, tout le pays s'est retrouvé à l'arrêt. Les usines de voiture, les chantiers navals, les hôpitaux, les mines, les centres de transport, les bureaux de poste, les écoles, les magasins, les bureaux, même les théâtres étaient occupés. Les manœuvres agricoles ont eux aussi organisé des grèves et des occupations dans leurs plantations et les entrepôts, tandis que leurs syndicats appelaient à une marche nationale le 24 mai.

Le 18 mai, le pays était pour ainsi dire paralysé. Une organisation fachiste, « Occident », a appelé à une action pour briser la grève mais n'a pas pu rassembler plus de 2000 sympathisants. Lundi 20 mai, six millions de travailleurs étaient en grève et occupaient leurs entreprises. Des comités étaient élus parmi les travailleurs pour organiser la grève et l'occupation, afin de s'assurer que les machines et outils de travail restent intacts. Dans certains cas, les ouvriers avaient enfermé leurs patrons dans les bureaux ; ils les nourrissaient en leur faisant descendre des seaux par la fenêtre. Partout flottaient les drapeaux rouges, partout on chantait l'Internationale, le célèbre chant des révolutionnaires. À l'entrée de plusieurs usines, des mannequins habillés en patrons étaient pendus.

Les fachistes du groupe « Occident »

Les avocats, les architectes, les fonctionnaires, les enseignants, les joueurs de foot, les employés de banque, les employés de supermarché, le personnel des centrales électriques… tous rejoignaient le mouvement. Tout comme lors de la grande grève de 1936, même les danseuses des Folies bergères ont entamé un mouvement pour protester contre leurs conditions de travail et rêver d'une meilleure vie ! Le festival de Cannes a été annulé, les employés de la télévision et de la radio ont pris le contrôle de leurs programmes et du journal, même les joueurs de foot sont partis en grève. Les ports étaient paralysés, les marins et les policiers ont commencé à se mutiner. Les employés du siège de la Confédération nationale du patronat français (CNPF) ont occupé la salle du conseil d'administration. 

Partout, des comités discutaient de la manière dont la future société devrait fonctionner, employant souvent des mots tels que « socialisme » ou « démocratie communiste ». Le plus grand parti ouvrier, le Parti « communiste » (stalinien) était face à ses contradictions, déchiré par de nombreuses tensions. Toujours désireux de « suivre la ligne » imposée par Moscou, ses dirigeants insistaient sur le fait qu'il ne s'agissait pas d'une grève politique et qu'il n'était pas question d'une révolution.

À Toulouse, la base du Parti communiste déborde sa direction pour appeler
à un gouvernement populaire avec un programme communiste

Vendredi 24 mai, 10 millions de gens étaient en grève (soit plus de la moitié du nombre de travailleurs français à l'époque). Des batailles violentes faisaient rage dans les rues de Paris ; pour la première fois depuis la lutte contre l'occupation nazie à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, on y voyait se dresser des barricades.

Le 25 mai, des négociations tripartites commencèrent entre le gouvernement de de Gaulle, les patron et les dirigeants syndicaux… qui insistaient toujours sur le fait qu'il ne s'agissait pas d'une grève politique ! Après trois jours et trois nuits de discussions, un ensemble extrêmement généreux de réformes a été signé : meilleurs salaires, plus longs congés, moins de temps de travail, etc. Ces réformes étaient le fruit des évènements révolutionnaires, mais ne suffisaient pas à étancher la soif des millions de travailleurs qui occupaient les entreprises. Le lendemain, lorsque les dirigeants des syndicats sont venus présenter ces réformes dans les grandes usines automobiles comme partout ailleurs, ils ont été mis à la porte. Les travailleurs luttaient désormais pour autre chose, dont leurs dirigeants « traditionnels » ne parlaient pas !

Barricade dans les rues de Paris

Et après ?

50.000 personnes étaient au stade Charlety pour un meeting organisé par la gauche « non communiste » (non stalinienne) à propos d'une alternative politique au gaullisme et au capitalisme. La CGT a appelé à une marche le 29 mai qui a rassemblé 500.000 personnes. Le même jour, de Gaulle a fait ses valises et a quitté le territoire national. Avant de partir, il a salué l'ambassadeur des États-Unis en lui disant que pour lui « l'avenir de la France était à présent dans les mains de Dieu ! »

Mais, alors que le pouvoir était dans la rue, les dirigeants des syndicats et des grands partis de gauche n'avaient aucune idée ni volonté de s'en emparer. Les personnes qui en avaient l'idée n'étaient pas assez forts pour se faire entendre. Les prolétaires attendaient un programme d'action qui aurait représenté une alternative à celui mis en avant par les « communistes », mais rien ne venait. Alors que l'État s'effondrait devant eux, les dirigeants du PC affirmaient que l'État était trop puissant et qu'il fallait d'abord se battre pour des réformes « démocratiques ».

Meeting au stade Charlety

Une situation révolutionnaire

La France était alors plongée dans une situation classique de « double pouvoir » : une situation révolutionnaire, où la classe dirigeante était en débandade, où la classe moyenne se tenait du côté du prolétariat et adoptait ses méthodes de lutte (occupations et manifestations), et où la classe prolétaire était en mouvement et prête à se battre jusqu'au bout. Les prolétaires des pays avoisinants avaient déjà démontré leur solidarité en paroles comme en actes, refusant de travailler à la place des grévistes français (comme imprimer des documents administratifs, transporter des marchandises hors du pays, etc.).

Qu'est-ce qu'une direction révolutionnaire disposant d'une base de soutien de masse aurait pu faire pour faire triompher la révolution en France en mai 1968 ? L'idée de relier entre les comités de lutte aux niveaux local, régional et national pour former un gouvernement alternatif a été mise en avant, mais les personnes qui la défendaient étaient trop peu nombreuses, elles manquaient d'une base parmi le mouvement ouvrier.

Les « trotskistes » du Secrétariat unifié de la Quatrième Internationale (SUQI) d'avec qui les camarades de Militant (qui allaient ensuite fonder le Comité pour une Internationale ouvrière) avaient rompu en 1965, avaient tourné le dos à la classe ouvrière, affirmant qu'elle s'était « embourgeoisée » et qu'elle ne se mettrait plus en action avant une bonne vingtaine d'années. En France, ils s'étaient concentrés sur le mouvement étudiant et ailleurs dans le monde, sur les mouvements anticoloniaux. Lors d'une conférence à Londres, un mois à peine avant l'explosion de mai, leur dirigeant Ernest Mandel répétait encore cette affirmation. 

Il y a été confronté à Peter Taaffe, un des membres fondateurs du CIO, qui lui prédisait que les travailleurs de France, forts de toutes leurs traditions révolutionnaires, allaient certainement reprendre le chemin de la lutte dans peu de temps ! Peter faisait notamment remarquer que le fait que des élèves de 12-13 ans se fassent enfermer en classe par leurs professeurs pour éviter qu'ils ne participent aux marches était certainement un signe qu'une révolution était en train d'approcher ! …jusqu'à ce que les professeurs eux-mêmes partent en grève !

Pour le professeur Ernest Mandel, le dirigeant « trotskiste » le plus en vue des
années 1960 (président du SUQI), le prolétariat avait fini de jouer son rôle
progressiste et il fallait ne plus se concentrer que sur le mouvement
étudiant, les luttes anticoloniales, féministes, etc.

Friedrich Engels écrivait : « La France est le pays est le pays où les luttes de classes ont été menées chaque fois, plus que partout ailleurs, jusqu'à la décision complète ». La situation était entièrement mure pour une prise du pouvoir révolutionnaire ; en de nombreux endroits, les comités de lutte regroupant travailleurs, étudiants et paysans avaient déjà commencé à organiser la société à la place des autorités de l'ancien État.

À Nantes, la ville de l'usine Sud Aviation d'où la grève avait commencé, un tel comité avait été formé dès le début du mouvement. Ce comité a pris le contrôle de tout le département Loire-Atlantique où il gérait chaque aspect de la société : la production, la distribution et les échanges. Les produits vivriers étaient apportés en ville par les paysans eux-mêmes, les prix étaient fixés, la police a été remplacée par des milices d'ouvriers et étudiants, etc.

Assemblée populaire pendant mai 68

Si le même type d'organes de représentation s'étaient développés dans chaque région de France et étaient parvenus à envoyer des délégués pour composer un conseil national, ces comités de lutte auraient pu devenir des organes de pouvoir prolétarien. Tout comme en Russie en octobre 1917, une direction révolutionnaire digne de confiance aurait pris toutes les mesures nécessaires pour faire passer du côté du gouvernement socialiste la plupart des forces étatiques (policiers, soldats, etc.). Elle aurait également appelé les prolétaires de tous les autres pays à se lancer dans la révolution pour éviter toute tentative d'intervention militaire étrangère.

Mais les dirigeants des principaux syndicats et du Parti « communiste » faisaient au contraire tout pour éviter le triomphe de la révolution. Si les prolétaires avaient pu prendre le pouvoir dans un pays industrialisé développé, ils savaient que cela encouragerait les prolétaires du monde entier, y compris les prolétaires d'Union soviétique, à renverser la caste bureaucratique stalinienne parasitaire pour la remplacer par une véritable démocratie prolétarienne – et c'en aurait été fini de la guerre froide ! Ces dirigeants ont littéralement trahi la révolution.

Le drapeau rouge flotte sur Paris tandis que la foule massive défile

La fin

Les dirigeants ont appelé les travailleurs à retourner au travail, au même moment où de plus en plus de gens se mettaient en grève, pour participer aux débats sur la manière de changer la société pour toujours. Mais aucune direction n'a non plus été donnée par les forces politiques qu'ils connaissaient. De Gaulle est rentré en France, a appelé à des élections immédiates et a mobilisé les forces réactionnaires dans les rues. La police et l'armée ont attaqué les grévistes et les organisations de gauche. Des centaines de militants ouvriers ont été renvoyés, toute une série d'organisations de gauche ont été déclarées illégales.

Les gaullistes ont gagné les élections législatives de juin, tandis que le PC perdait des voix, se mobilisant non pour la nouvelle société socialiste, mais pour « l'ordre public ». Un an plus tard cependant, de Gaulle était poussé à la démission, remplacé par M. Georges Pompidou, un ancien haut cadre de la banque Rothschild (tout comme M. Macron).

Les premiers gains de l'accord tripartite ont été rapidement érodés par la hausse des prix générale et par la continuation de l'exploitation capitaliste. Mais les syndicats ont gagné beaucoup de membres, et en 1969, différentes forces socialistes se sont rassemblées pour fonder un nouveau Parti socialiste. François Mitterand en est devenu le chef en 1972 ; moins de dix ans plus tard, il était élu à la présidence de la République. La même année, 1981, le Parti socialiste a pris le pouvoir avec 55 % des voix.

Mais sans un programme radical de nationalisation et de contrôle et gestion démocratique de l'économie par les travailleurs, même le plus « socialiste » des gouvernements est condamné à appliquer une politique qui aille dans le sens des intérêts de la classe capitaliste. C'est ce la leçon qu'il faut tirer du gouvernement Mitterrand, tout comme de l'expérience de François Hollande qui a fini par mener à une véritable débandade électorale pour le PS.

François Mitterrand en meeting, à l'époque où le Parti socialiste
pouvait encore faire rêver

Un nouveau 68 ?

Aujourd'hui la France se retrouve à nouveau prise dans la tourmente de la lutte des classes. Emmanuel Macron est déterminé à pousser coute que coute son programme de « réformes » antisociales. Les travailleurs et les jeunes de France sont quant à eux déterminés à lutter. Les travailleurs du train sont en grève contre la privatisation des chemins de fer et contre les attaques sur leurs salaires et conditions de travail. Les élèves et les étudiants luttent contre un système de sélection visant à exclure des universités les enfants issus de familles pauvres. Les journées d'action rassemblent à présent des millions de travailleurs et de jeunes, qui grèvent et marchent ensemble.

Un nouveau 68 est dans l'air, mais il pourrait encore se dissiper en raison de l'échec des dirigeants syndicaux et des personnalités de gauche comme Jean-Luc Mélenchon et Olivier Besancenot à mobiliser pour une lutte jusqu'au bout. L'histoire ne se répète jamais exactement ; il faut du temps pour mettre en place et former une direction capable de mener le flot de la révolution jusqu'à la victoire.

Dans le monde d'aujourd'hui, on voit partout le mécontentement et la colère ; on le voit en Afrique, on le voit aussi aux États-Unis, où les lycéens et les travailleurs font preuve d'une combattivité renouvelée contre les injustices perpétrées par l'horrible monde capitaliste. Le fait d'étudier la plus grande grève générale de l'histoire peut inspirer la nouvelle génération et lui donner confiance dans le fait que le socialisme peut être obtenu, pas seulement dans un pays, mais dans le monde entier.

L'histoire est remplie de leçons, c'est à nous à prendre le temps qu'il faut pour les apprendre. Nous sommes nombreux, ils ne sont qu'une poignée. Un monde socialiste est possible.




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