Les « solutions » de l'impérialisme ne sont pas des solutions du tout !
Cela fera bientôt deux ans que les États-Unis ont lancé leur opération « Détermination absolue » contre le groupe État islamique en Iraq et Syrie. Le président des États-Unis, Barack Obama, s'est d'ailleurs récemment vanté du soi-disant succès de sa campagne. Même s'il n'y a pas vraiment moyen de vérifier que les données avancées par le Pentagone et autres sources gouvernementales, il est indéniable que EI a perdu d'importants territoires de son pseudo-califat au cours de ces derniers mois, perdant en même temps un grand nombre de combattants, d'armes et de sources de financement.
La coalition dirigée par les États-Unis a chassé EI de la ville syrienne de Manbij il y a une semaine, coupant ainsi EI d'une de ses plus importantes routes d'approvisionnement. On a vu lors de cette conquête des scènes de liesse parmi la population locale : les hommes coupaient leurs barbes, les femmes brulaient leurs niqabs. Cette nouvelle perte pour EI vient compléter une série de plus en plus longue de défaites imposées à ce groupe en Syrie comme en Iraq.
Mais le discours d'Obama ne va certainement pas susciter le moindre espoir pour les très nombreux Iraqiens et Syriens qui ont vu leurs parents, leurs amis et leurs voisins perdre leur vie ou être atrocement blessés en tant que « dégâts collatéraux » de la campagne de bombardements intensive. On voit clairement apparaitre l'hypocrisie de l'impérialisme lorsque les dirigeants occidentaux prétendent se soucier des pertes de vie infligées par les attaques d'EI mais imposent en même temps un mur de silence face au bilan croissant du nombre de morts civiles provoquées par les milliers de bombes qu'ils balancent au Moyen-Orient.
– camarade Serge Jordan, CIO