mercredi 30 novembre 2016

CI : Discussion sur les perspectives nationales

Une colère omniprésente mais qui demeure non canalisée


Le groupe sympathisant du Comité pour une Internationale ouvrière (désormais dénommé groupe « Militant ») a tenu son troisième congrès ce dimanche 27 novembre 2016. À cette occasion, une discussion a eu lieu sur les perspectives politiques pour la Côte d'Ivoire, introduite par le camarade Zova, et à laquelle ont participé l'ensemble des camarades présents. Nous vous présentons ici le compte-rendu de cette discussion.

lundi 21 novembre 2016

États-Unis : Vers quatre ans de chaos et de luttes

Pour une résistance de masse, créons un nouveau parti du peuple, par le peuple !


Mercredi 9 novembre, beaucoup de gens ont été choqué d'apprendre, dès leur réveil, la nouvelle de l’élection de Donald Trump, un des plus grands bouleversements politiques de mémoire vivante aux États-Unis et ailleurs dans le monde. Cette élection vient clore tout un cycle électoral où la population états-unienne s'est dressée contre l’aristocratie politique et les effets destructeurs de la mondialisation et du néolibéralisme. Cela s’est exprimé tant à gauche – avec la campagne de Bernie Sanders qui a galvanisé des millions de personnes avec son appel à une « révolution politique contre la classe des milliardaires » – qu'à droite, bien que de façon déformée, avec la campagne de Donald Trump.


– Déclaration du groupe Alternative socialiste, section du CIO aux États-Unis


samedi 29 octobre 2016

CI : Nouvelle constitution

Que contient-elle réellement ?


Ça y est, c'est déjà demain. Le « grand jour » est arrivé. Tellement vite (ou plutôt, précipitamment) que beaucoup d'Ivoiriens ne savent sans doute encore même pas que le référendum sur le changement de constitution aura lieu ce dimanche 30 octobre. Tant ce référendum suscite encore moins d'intérêt que l'élection présidentielle de l'année passée. 

De part et d'autre pourtant, on s'égosille à tue-tête. Le pouvoir a clairement annoncé vouloir faire passer son projet coute que coute. Certains vont voter Oui par « devoir militant », selon le mot de Duncan. D'autres s'opposent à la nouvelle constitution simplement parce qu'ils n'aiment pas ADO. 

L'opposition, qui peine à exister, à trouver des solutions et à mobiliser pour le moindre enjeu sérieux (hausse du cout de la vie, problèmes de logement, chômage, etc.) y trouve quant à elle toutes les tares du monde.

C'est ainsi qu'on a encore entendu Anaki Kobéna faire cette déclaration : « Nous sommes 27 millions et il y a 17 millions d'étrangers et les 10 autres millions sont des Ivoiriens vrais. Le sérieux problème de cette constitution est la terre. Nous ne devons pas laisser nos terres être bradées comme ça. Cette constitution cache beaucoup de choses et ce dimanche nous ne devons pas laisser nos parents aller manger une nourriture empoisonnée. Nous ne devons pas accepter. Nous ferons barrage ce dimanche. Il n'y aura point de vote. C'est ça qui est la vérité. On ne doit même pas voir de bureaux de votes. » 

On voit aussi cette vidéo d'une dame s'exprimant en dioula, appelant les Ivoiriens d'origine étrangère à aller voter Oui, car selon elle « si le Non passe on va se retrouver en exil ».

Mais qu'en est-il de la réalité ?

mercredi 12 octobre 2016

Afrique : Crise électorale au Gabon

Bongo vs. Ping : quelle alternative à la mascarade ?


La crise électorale qui secoue le Gabon menace encore de faire des victimes. Le président en exercice, Ali Bongo, a été maintenu à son poste par la Cour constitutionnelle pour un nouveau mandat de sept ans. Son opposant, Jean Ping, affirme de son côté que la victoire électorale lui a été volée et appelle ses partisans à une « résistance active ».

Cette situation a suscité divers débats passionnés en Afrique. D'un côté, ceux qui accusent Bongo de « vouloir coute que coute se maintenir au pouvoir comme tous ces dirigeants africains ». De l'autre, ceux qui accusent Ping d'être un agent à la solde de la France, qui chercherait, à travers lui, à assurer ses propres intérêts au Gabon, quand bien même cela pourrait déstabiliser le pays.

Dans tous les cas, cette analyse est fortement influencée par la notion selon laquelle la crise gabonaise ne serait qu'une répétition de la crise ivoirienne, avec Bongo dans le rôle de Gbagbo et Ping dans le rôle de Ouattara. Mais qu'en est-il vraiment ? Et quelle doit être l'attitude du peuple gabonais face à cette crise ?

mercredi 21 septembre 2016

CI : Banque des militants du RDR

Un milliard de francs pour accentuer la division et consolider le pouvoir ?




Depuis quelque temps, le RD (parti dont Ouattara est toujours président malgré que cela lui soit interdit par la loi) annonce avoir obtenu la bagatelle d'un milliard pour lancer une banque destinée à ses seuls militants. Histoire de pouvoir les faire taire un peu ?

camarade Gbalégnali

Pour la petite histoire, il y a quelques mois, des voix s'élevaient à la rue Lepic où il ne se passait plus de jour sans qu'une réunion ne finisse dans la bagarre. Les cadres de ce parti ont maintes fois tenté d'étouffer l'affaire, qui a tout de même fini par se retrouver sur la place publique. Et nous avons tous pu nous convaincre de la gravité de la situation, surtout après la sortie de M. Amadou Gon, ministre d'État, secrétaire général de la présidence de la République et secrétaire général du RDR. Ce jour là, l'enfant de Korhogo, au cours d'une réunion tenue avec les autres cadres du parti, n'y est pas allé du dos de la cuiller pour interpeler ses lieutenants sur le risque qu'ils couraient s'ils ne procédaient pas immédiatement à une levée de fonds pour améliorer le quotidien de leurs militants.

Tellement les cris de détresse de ceux qui ont constitué leur chair à canon sur le difficile chemin de leur accession au pouvoir avaient atteint les cercles les plus fermés du pouvoir. Il avait même lancé cette menace : « Si nous ne faisons pas vite, ce sera la catastrophe ». Eh bien, cet appel semble avoir eu un écho favorable, monsieur le secrétaire général : un milliard de nos francs en si peu de temps !

Même si on ne devrait pas s'étonner que ces fonds sont arrivés si rapidement, quand on sait que les cadres de ce parti, au delà des postes stratégiques de l'administration publique (DG des douanes, de la LONACI, du port autonome de San-Pedro, etc.), sont également détenteurs d'actions dans plusieurs entreprises privées quand celles-ci ne leur appartiennent pas entièrement (Snedai, Celpaid, HETEC, Agitel Formation, SMI, SNBTP, etc.), il convient cependant de se demander si effectivement cette banque nous évitera la catastrophe que prédisait Amadou Gon ?

En effet, souvenez-vous, il y a seulement six ans que nos dirigeants actuels promettaient cinq universités publiques en cinq ans, cinq CHU en cinq ans, la couverture maladie sectorielle, deux-cent-mille emplois par an pendant cinq ans, l'accouchement gratuit… À l'arrivée, le résultat est connu de tous, même s'il est risqué d'en parler publiquement ! Notre président détient le record des chefs d'État ayant le plus grand nombre d'adversaires politiques en prison, le cout de la vie est devenu plus cher qu'il ne l'était lorsque Ouattara se présentait comme une « solution » (la boule d'attiéké de 50 Fr est passée à 200 Fr) et la seule explication à cela serait que l'hévéa a remplacé le manioc sur les terres cultivables, pendant que toutes les ressources du pays sont louées aux copains affairistes… ce n'est pas moi qui est inventé le fameux concept de « contrat de gré à gré » !

Qui se souvient des promesses de campagne du candidat
Alassane Ouattara ?

Tout le monde se plaint. Même ceux à qui il avait été promis de se voir construire des usines même dans les chambres à coucher ne peuvent plus se contenir tellement la désillusion est devenue insupportable. Dans ces conditions, on peut s'inquiéter avec Amadou Gon, parce que la catastrophe semble effectivement inévitable.

Et c'est justement ces militants qui constituent sa base électorale que le RDR veut continuer à faire rêver. D'où l'idée d'une banque des militants. Mais croyez-moi, les militants du RDR ne sont pas tous naïfs. Beaucoup savent même mieux que moi combien ils ont perdu dans vos aventures ambigües. Ils ne semblent plus disposés à mouiller le maillot juste pour le bien-être d'un petit groupe. D'ailleurs, pourquoi l'argent du contribuable que vous utilisez comme bon vous semble pour votre plaisir devrait, pour eux, les militants, constituer des prêts ? On nous parle de montants allant jusqu'à 200.000 francs : quel critère sera employé pour le choix des bénéficiaires ? L'ancienneté dans le parti, ou les moyens dépensés pendant la conquête du pouvoir ?

Toutes ces interrogations, pour dire que cette banque vise à diviser davantage les Ivoiriens et même les militants RHDP et RDR entre eux. Pour notre part, les Ivoiriens ont à présent en commun le prix élevé de la facture d'électricité, le cout élevé du loyer (surtout à Abidjan), le non équipement des centres de santé publique, le faible revenu des ménages, la cherté de l'école, des transports défaillants et chers… Soyons donc plus regardants sur ce qui nous touche tous de plus près !


vendredi 16 septembre 2016

Théorie : Causes historique du sous-développement de l'Afrique (1)

Première partie : Sur les traces de l'Afrique ancienne


Kumasi, capitale de l'Ashanti (actuel Ghana)

On entend souvent çà et là, de la bouche de Noirs comme de Blancs, que « les Blancs ont toujours été plus intelligents », « Nous les Noirs sommes idiots, bêtes et méchants », etc., et c'est ce qui expliquerait la situation marginalisée et arriérée de nos pays africains. D'ailleurs, ces propos ont encore été tenus en public par une candidate au concours miss Congo , provoquant l'indignation de ses compatriotes qui ont appelé au boycott de la miss : « Nous le savons, ce n’est pas un sujet tabou : l’homme blanc est plus intelligent que l’homme noir ». Elle a ensuite voulu rectifier le tir en déclarant : « Les Blancs ont été plus rusés que nous, ce qui leur a permis de nous coloniser et de dessiner la carte de l’Afrique ». Et de telles affirmations sont partagées par beaucoup de Noirs un peu partout dans le monde. Comment expliquer alors que l'Occident soit si en avance et l'Afrique si en retard ? Pour répondre à cette question, il faut se tourner non pas vers la « psychologie » ou la « sociologie », mais vers l'étude des faits historiques et géographiques.

camarade Konan


lundi 12 septembre 2016

CI : Nouvelle constitution

Pour qui et pour quoi faire ?


– camarades Pipao et Gbalégnali

La rédaction d’une nouvelle constitution était l’une des promesses du président Alassane Ouattara. Mais ce n’est qu’une fois réélu pour un deuxième et dernier mandat que celui-ci a indiqué son chronogramme : le référendum constitutionnel vers octobre, couplé aux élections législatives. L’objectif serait de promouvoir une « Côte d’Ivoire nouvelle ». Outre la clarification de l’éligibilité, sont envisagés la création d’un poste de vice-président, d’un sénat et la suppression du poste de Premier ministre en  plus de l’établissement de calendriers électoraux.

Le président a nommé un comité d’experts chargé de mener la réflexion sur le dit projet. Outre ces spécialistes, on consultera aussi les chefs traditionnels, les associations reconnues de jeunes et de femmes ainsi que certains partis d’opposition. Mais c’est une fin de non-recevoir qu’apportent 23 partis qui se sont regroupés pour dénoncer ce projet de nouvelle constitution qu’ils jugent « antidémocratique, illégal et illégitime ».

Sur la forme d’abord, la méthode est entièrement remise en cause car le projet, dont la rédaction se fera par ces experts, sera ensuite soumis pour approbation au conseil du gouvernement puis à l’assemblée nationale bien avant le référendum prévu. De plus, le temps laissé au débat avant le vote est très court. On se demande donc à quoi doit servir l’avis populaire si ce n’est à permettre de poser un vernis soi-disant démocratique sur le projet.

Sur le fond ensuite, la nomination d’un vice-président par le chef de l’État est qualifiée de dérive monarchique pour un régime soucieux d’assurer sa « succession ». Idem concernant le projet de sénat dont  un tiers des membres seraient nommés par le président lui-même. 

Pour nous, socialistes révolutionnaires, le problème n’est pas la constitution mais bien la forme de la société dans laquelle nous vivons : la société capitaliste avec son État bourgeois. 

Selon les griots du capitalisme, c’est normal que la majorité de la population vive dans la misère et la minorité dirigeante baigne dans un luxe insolent. Dans le capitalisme, tous les moyens dont dispose le pays sont mis au service de la classe dirigeante tandis que la majorité du peuple lutte pour la survie. Et d’où viennent les richesses de la classe capitaliste ? Du fait qu’elle est seule propriétaire de tous les grands moyens de production : machines, moyens de transport, grandes plantations, banques… ce qui lui permet de s’enrichir grâce au fruit de notre travail. Ce n’est pas un papier qui changera cet état de fait !

Nous voyons d’ailleurs chaque jour le gouvernement voter de nouvelles lois qu’il ne respecte pas lui-même. Pourquoi ce paradoxe ? Parce que l’État échappe à tout contrôle citoyen. Le problème n’est donc pas ce qui va changer dans la loi fondamentale, mais à quel intérêt obéit ce changement et de quels moyens disposera le peuple pour veiller au strict respect de cette loi ? 

Nous sommes pour l’avènement d’un État prolétarien, d’une république socialiste dans laquelle « Qui ne travaille pas ne mange pas ! » Un État où le pouvoir suprême appartient à des comités de quartiers et de villages démocratiques (« parlements » ou « agoras »), qui fomeront eux-mêmes le gouverement. 

Les représentants de ces comités populaires, à la différence des députés actuels (qu’on ne voit que pendant la campagne électorale), pourront être démis de leurs fonctions à tout moment en cas de faute, sans attendre la fin d’un quelconque mandat. Enfin, il s’agira d’abolir l’exploitation de l’homme par l’homme en confisquant les moyens de production et richesses nationales par la nationalisation et la collectivisation, pour une société sans classes, avec une véritable liberté de pensée et d’expression. Sans cela, on pourra avoir toutes les constitutions qu’on voudra, rien ne changera fondamentalement pour la majorité de la population pauvre de ce pays.


lundi 29 août 2016

Moyen-Orient : Le « califat » en déclin du groupe EI

Les « solutions » de l'impérialisme ne sont pas des solutions du tout !


Cela fera bientôt deux ans que les États-Unis ont lancé leur opération « Détermination absolue » contre le groupe État islamique en Iraq et Syrie. Le président des États-Unis, Barack Obama, s'est d'ailleurs récemment vanté du soi-disant succès de sa campagne. Même s'il n'y a pas vraiment moyen de vérifier que les données avancées par le Pentagone et autres sources gouvernementales, il est indéniable que EI a perdu d'importants territoires de son pseudo-califat au cours de ces derniers mois, perdant en même temps un grand nombre de combattants, d'armes et de sources de financement.

La coalition dirigée par les États-Unis a chassé EI de la ville syrienne de Manbij il y a une semaine, coupant ainsi EI d'une de ses plus importantes routes d'approvisionnement. On a vu lors de cette conquête des scènes de liesse parmi la population locale : les hommes coupaient leurs barbes, les femmes brulaient leurs niqabs. Cette nouvelle perte pour EI vient compléter une série de plus en plus longue de défaites imposées à ce groupe en Syrie comme en Iraq.

Mais le discours d'Obama ne va certainement pas susciter le moindre espoir pour les très nombreux Iraqiens et Syriens qui ont vu leurs parents, leurs amis et leurs voisins perdre leur vie ou être atrocement blessés en tant que « dégâts collatéraux » de la campagne de bombardements intensive. On voit clairement apparaitre l'hypocrisie de l'impérialisme lorsque les dirigeants occidentaux prétendent se soucier des pertes de vie infligées par les attaques d'EI mais imposent en même temps un mur de silence face au bilan croissant du nombre de morts civiles provoquées par les milliers de bombes qu'ils balancent au Moyen-Orient.

– camarade Serge Jordan, CIO

mardi 23 août 2016

Zimbabwé : Mugabe dégage !

Une révolte de masse qui ébranle le régime dans ses fondations


Le Parti ouvrier et socialiste d'Afrique du Sud salue les travailleurs et les jeunes du Zimbabwé pour leur courage et pour leur détermination dans leur résistance contre la dictature du régime de Robert Mugabe. 

Nous condamnons la déclaration du secrétaire général de l'ANC qui décrit cette révolte des masses comme étant l'œuvre de « forces obscures » : cela ne fait que démontrer que l'élite dirigeante de l'ANC considère les masses zimbabwéennes avec le même mépris qu'elle a pour son propre peuple en Afrique du Sud. Pour ce régime, comme pour le régime de l'apartheid avant lui, la population est incapable de comprendre son oppression et de se dresser contre elle. 

En vérité, les « forces obscures » qui ont poussé le peuple à la lutte ne sont personne d'autre que le chômage, la misère, la corruption et l'effondrement de l'économie orchestrés par le régime capitaliste ZANU-PF lui-même.

Déclaration du Parti ouvrier et socialiste d'Afrique du Sud (section sud-africaine du CIO)

jeudi 18 août 2016

CI : Hausse du prix de l'électricité

Réponses à quelques contrevérités


La cherté de l'électricité qui s'aggrave de facture en facture ne manque pas de susciter la controverse en même temps que la colère. Au vu des récents évènements dans ce pays et des discours qu'on entend de part et d'autre pour nous présenter autant de soi-disant « solutions », il nous semble indispensable de relever ces différents arguments point par point :

« – Le gouvernement a pris en compte les doléances des populations
– Le courant est cher parce qu'on en vend à l'étranger
– Quand la CIE augmente ses factures, c'est la France qui nous prend notre argent
– La facture doit augmenter pour encourager le privé à faire les investissements
– La libéralisation est la solution
– On ne peut rien faire contre la CIE parce que l'État a signé un contrat
– La nationalisation n'a pas marché dans le passé, c'est justement pourquoi on avait libéralisé » –– autant de phrases qu'on entend et qui sont fausses. C'est à ces différents thèmes que nous répondons pour rétablir la vérité, avant de proposer notre propre slogan : « renationalisation immédiate de la CIE sans rachat ni indemnité, sous contrôle des travailleurs et des usagers ».

vendredi 29 juillet 2016

Royaume-Uni : La révolte par le référendum

L'élite capitaliste plongée dans un profond désarroi


Le vote pour quitter l'Union européenne a ébranlé l'ensemble des institutions capitalistes au Royaume-Uni et partout dans le monde. Il ne s'agit en fait que de rien d'autre qu'une nouvelle expression de la colère populaire face à la misère de masse et à l'austérité brutale, en plus d'un sentiment de révolte grandissante contre l'ensemble des élites. Et de nouvelles secousses vont encore se faire sentir sur le plan politique.

– analyse par Peter Taaffe, secrétaire général du Parti socialiste d'Angleterre et du pays de Galles et membre fondateur du CIO

mardi 26 juillet 2016

CI : Contestation du prix de l'électricité

Quand la goutte d'eau fait déborder le vase !


La révolte en cours contre la tarification abusive de l'électricité, et qui a, semble-t-il, pris de cours le gouvernement, était annoncée depuis longtemps. Cela fait longtemps que les problèmes sociaux s'accumulent en Côte d'Ivoire : bas salaires, pénurie de vivriers, hausse des frais d'inscription à l'université et arnaque organisée par les Coges, délabrement des hôpitaux, affaire du renouvèlement du permis de conduire, déguerpissements en désordre, présence des microbes, insalubrité, péages, enlèvements d'enfant, corruption généralisée, etc., etc.

En ce sens, la hausse du prix de l'électricité n'a finalement été que la goutte d'eau qui a fait déborder le vase pour beaucoup d'Ivoiriens, partout dans le pays, et sans regarder à l'affiliation ethnique ou politique.

– camarades Konan et Gbalégnali

dimanche 3 juillet 2016

Afrique du Sud : Six mois après la lutte étudiante qui a fait reculer Zuma

Réorganiser le mouvement autour d'une direction et d'une ligne cohérente pour pouvoir progresser !


Le mouvement contre la hausse des frais d'inscription (FMF) a marqué l'année 2015 en obtenant l'annulation de la hausse prévue des fins d'inscription dans les universités en Afrique du Sud. Cependant, la « deuxième » phase de la lutte pour l'enseignement gratuit piétine. Cela pour diverses raisons.

Les trois assemblées organisées par les représentants du mouvement à la fin 2015, auxquelles ont participé une vingtaine d'institutions, constituent un des plus importants facteurs de progrès depuis l'arrivée de la démocratie capitaliste libérale en 1994. Mais certaines de ces assemblées ont également montré d'importantes faiblesses qui expliquent la stagnation actuelle de FMF, en particulier au niveau du programme et de la direction.

– camarade Trevor Shaku, Mouvement des jeunes socialistes d'Afrique du Sud (organisation jeune du CIO en Afrique du Sud)

vendredi 1 juillet 2016

CI : Discours d'Alassane Ouattara face aux travailleurs ce 1er mai 2016

Quand les revendications légitimes des travailleurs sont rangées au placard !


Ce 1er mai 2016 semblait très attendu de tous les Ivoiriens, travailleurs comme non-travailleurs (ces derniers vivant souvent chez ces premiers), vu la grogne sociale visible sur toute la ligne de front.

En effet, partout les gens se plaignaient des prix élevés des denrées alimentaires (la flambée des prix du manioc, de la banane, de la viande et de la tomate…), du renouvèlement du permis de conduire décrété par le tout puissant ministre Gaoussou sans aucune forme d'explication, de l'augmentation de nos factures d'eau et d'électricité, sans oublier les troubles survenus en avril à l'université publique.

Bref ! Partout on annonçait le dépôt de préavis de grève à la fonction publique, dans les hôpitaux, dans les écoles…… La liste était trop longue, et tout le monde craignait que le Palais n'explose ce 1er Mai suite à un affrontement entre nos dirigeants et leurs invités du jour. Or, les gens avaient oublié que « notre » président maitrise à fond l'art de déplacer les problèmes sans jamais leur trouver une solution efficace.

camarade Zova

mardi 28 juin 2016

Théorie : Classe, race, marxisme et racisme et lutte des classes (2)

Deuxième partie : L'émergence du capitalisme et du racisme



Le racisme a été créé par les conditions sociales en Europe au moment où le capitalisme entamait son long développement. À partir du 15e siècle, la naissance du commerce des esclaves transatlantique a enclenché un long processus qui allait cristalliser les préjugés raciaux. Mais le racisme n'est pas automatiquement né dès le moment où les marchands portugais blancs précapitalistes ont atteint la côte d'Afrique de l'Ouest vers 1440. Il a encore fallu des siècles avant que la classe capitaliste n'atteigne sa pleine maturité et que le racisme acquière sa forme suprême, celui de la doctrine de la suprématie blanche.

À chaque étape de ce processus qui a duré des siècles, l'idéologie raciste a été affutée et renforcée par la classe capitaliste à la recherche de la satisfaction de ses intérêts économiques, principalement dans le cadre de sa lutte pour contrôler la main-d'œuvre et son marché d'approvisionnement. Tout au long des différentes phases du développement capitaliste, on a vu une évolution de ces objectifs économiques, des stratégies à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs et des idéologies nécessaires pour justifier la mise en place de ces stratégies. Par conséquent, la clé pour comprendre le racisme est de pouvoir identifier l'évolution de ces intérêts économiques et les flux et reflux de la lutte des classes qui en ont découlé.

Mais avant de nous pencher sur la manière dont les intérêts économiques de la classe capitaliste ont créé et nourri le racisme, il nous faut tout d'abord analyser plus en détail la nature des préjugés et des discriminations au sein de la société féodale de laquelle le capitalisme est issu.

– Équipe de rédaction du journal Izwi Labasebenzi, journal du Parti ouvrier et socialiste d'Afrique du Sud, section sud-africaine du CIO (lien vers la première partie de ce dossier ici)

lundi 20 juin 2016

CI : Police partout, justice nulle part !

Assez de morts sur le campus !





Vendredi 17 juin, l’étudiant handicapé Allaba Roland Bonaventure dit « Allabra » a trouvé la mort en plein cœur du campus de Cocody, renversé par un véhicule de police visiblement très pressé, qui n’a même pas pris la peine de s’arrêter pour faire un constat. Le camarade Allabra est décédé de ses blessures le soir même au CHU. Menacés par une émeute spontanée, les policiers n’ont échappé au lynchage que par la magnanimité d’étudiants de la FESCI qui les ont escortés jusqu’à la sortie du campus.


Après Assé Konan Olivier en 2006 et les nombreux crimes commis par la soi-disant « police universitaire » de Bacongo, nous voici à un énième scandale impliquant les hommes d’armes du pouvoir pourtant censés nous protéger !

Ce dernier assassinat a cependant une particularité : non seulement il se produit dans l’enceinte de l’université, mais de surcroit, à une période où la police a pratiquement établi un état de siège au sein du campus. Ce meurtre survient également après des accusations de viol émises par les étudiants à l’encontre des forces de l’ordre lors d’une descente punitive en avril destinée à intimider les étudiants en lutte pour le maintien et l’ouverture de leurs cités.
C’est donc le lieu ici de rappeler que pour nous, socialistes révolutionnaires, la police n’a rien à faire sur le campus, en vertu des franchises universitaires. Pour nous, c’est aux étudiants à assurer eux-mêmes la sécurité sur le campus et dans les cités par l’intermédiaire de milices intersyndicales soumises au contrôle démocratique des organes et assemblées des étudiants.
Cet énième crime impuni commis par les soi-disant « forces de l’ordre » (qui ne sont en réalité qu’une milice en uniforme au service de l’État bourgeois néocolonial ivoirien soumis à l’impérialisme étranger) doit également poser à nouveau la question de l’existence d’une force détenant un monopole légal de la violence dans la société mais libre de tout contrôle de la population.
Pour nous, il faut remplacer la machine d’oppression qu’est l’État bourgeois ivoirien actuel par un État populaire dans lequel la police doit être soumise au contrôle direct de comités de citoyens dans chaque village et chaque quartier, ayant le droit de nommer et démettre de leurs fonctions les officiers à tout moment, en fonction des intérêts et de la sécurité des habitants. Ce n’est qu’ainsi qu’on pourra une bonne fois pour toutes sortir de l’impunité, de la corruption et de l’arbitraire policier.
En attendant, il nous faut nous battre pour que la mort du camarade Allabra ne reste pas impunie, et que les coupables soient jugés comme il se doit. Nous exprimons également nos condoléances envers la famille et les proches du défunt.

dimanche 19 juin 2016

Brésil : La chute de la présidente Dilma Rousseff marque le début d'une offensive contre la classe prolétaire

Le processus de destitution de la présidente et la crise historique du Parti des travailleurs


Une nouvelle étape de la lutte des classes s'est ouverte au Brésil. Le pays traverse en ce moment la crise sociale et économique la plus grave de son histoire. Cette crise s'accompagne d'une très grave crise politique, conséquence des manœuvres antidémocratiques des partis de droite et du grand capital contre les droits des travailleurs. En même temps, cette crise est le produit de l'échec total du modèle de concertation et de « collaboration de classe » adopté par le Parti des travailleurs tout au long de ses 13 années au gouvernement.

– camarade André Ferrari, groupe Liberté, socialisme et révolution (LSR, section brésilienne du CIO)

vendredi 17 juin 2016

CI : Zones industrielles : l’enfer vécu au quotidien

Il est temps ! Travailleurs et ouvriers, classe ouvrière de Côte d’Ivoire !


Le succès de ce pays ne repose plus sur l’agriculture, mais désormais sur l’industrie, qui ne cesse de s’accroitre sur toute l’étendue du territoire national. Les zones industrielles d’Abidjan, d’une surface de 950 ha devraient bientôt passer à 6180 ha, avec la création de nouvelles zones notamment sur l’ile Boulay, le long de l’autoroute, l’extension du port… 

Abidjan reste une des zones industrielles les plus denses de la sous-région. Une raison pour les deux tiers de la population ivoirienne, surtout la jeunesse, de se ruer dans ces lieux dans le but de trouver un emploi pour un mieux-être social. Toutes ces usines qui sortent de terre ont pour conséquence logique la sortie de la misère de toute une série de familles et l’accroissement de la puissance potentielle de la classe ouvrière de notre pays. 

Malheureusement, alors que tous ces travailleurs détiennent dans les faits l’économie de la nouvelle Côte d’Ivoire entre leurs mains, ils restent des laissés pour compte. 

– Camarades Pipao et Gugus

Car la plupart de ces travailleurs, même en s’efforçant pendant des années, ne parviennent pas à sécuriser un contrat. Et quand bien même, ces contrats sont rarement respectés. Les conditions de travail ne répondent à aucune norme : absence d’équipement de protection, si bien que le travail est dangereux, nuisible pour la santé et éreintant, tandis que les salaires restent systématiquement sous le barème, et souvent ne dépassent même pas le SMIG, d’autant que les entreprises de recrutement de type RMO prélèvent souvent pour leur propre compte la plus grande partie du salaire versé au travailleur, et que le transport n’est même pas pris en charge ! 

Partout, c’est le favoritisme, la corruption… Toute personne qui se plaint est automatiquement renvoyée pour être remplacée par le premier sans-emploi venu. Dans ce contexte, la liberté syndicale est nulle, les délégués sont des hommes de paille imposés par la direction à leur personnel. 

Alors que c’est lui qui crée la richesse, l’ouvrier est méprisé. Tout ça pendant que les patrons se gavent du fruit de notre travail !

C’est pour cela que le Comité pour une Internationale ouvrière appelle tous les travailleurs à un éveil de conscience. Il nous faut une organisation véritable et commune pour une amélioration de nos conditions de travail et de vie à tous. Cela ne peut se faire qu’en contraignant les patrons à nous respecter, par la grève, l’organisation de la solidarité et des occupations.

Il nous faut organiser une véritable révolution dans ce secteur d’activité, c’est-à-dire la rupture d’avec la dictature des patrons et de la bourgeoisie, en créant des organes de lutte qui nous appartiennent à nous mêmes,  de véritables syndicats qui appartiennent aux travailleurs, des comités de coordination des différents mouvements, et un parti politique d’un genre nouveau : un parti des travailleurs. 

Camarade, ton silence ne fera qu’aggraver ta situation ! Rejoins-nous dans le combat de la classe ouvrière !

mercredi 15 juin 2016

Nigeria : Grève contre la hausse du prix de l'essence

La grève des syndicats a été trop faible pour obtenir la moindre concession


C'est le 22 mai que le Congrès du travail nigérian (NLC), fraction Ayuba Wabba, a levé son mot d'ordre d'action de grève illimitée contre la hausse du prix de l'essence décrétée par le gouvernement de Muhammadu Buhari, trois jours à peine après qu'elle ait été lancée. Cette grève qui a début le 18 mai a été la moins réussie des dix grèves nationales qu'a connues le Nigeria depuis la fin de la dictature militaire en 1999. Il s'agit de la première grève contre la hausse du prix de l'essence qui n'ait pas gagné la moindre concession en termes de réduction du prix. 

Cette défaite a encouragé les ennemis du peuple à partir à l'offensive en critiquant l'appel à la grève, espérant ainsi éviter de nouveaux appels à la mobilisation dans le futur. En tant que militants, nous devons rejeter toute tentative de neutraliser les syndicats, tout en tirant les leçons de cette expérience afin de nous assurer que nos luttes futures puissent être victorieuses.

Si cette action a été relativement impressionnante dans certains États, elle a connu des échecs retentissants dans les deux villes les plus importantes du pays, Lagos et Abuja. Les grandes villes de Kano et Port Harcourt n'ont elles aussi que peu été touchées par la grève. Dans ces villes, les bureaux, les banques, les entreprises et les marchés sont restés ouverts, bien qu'il y ait eu de petites marches de contestation çà et là. Dans des villes comme Ibadan, où il y a bel et bien eu grève, l'action est très loin d'avoir eu l'ampleur du mouvement de 2012, lorsque toute la société, y compris les entreprises privées et les marchés, a été mise à l'arrêt. Cependant, l'accueil réservé par les populations à ces marches à Ibadan, à Osogbo et à Ifé a bien indiqué le rejet massif de la hausse du prix de l'essence.

– camarade Peluola Adewale, Mouvement socialiste démocratique (section du CIO au Nigeria)

mercredi 18 mai 2016

CI : Rififi au ministère des Transport

Gaoussou l'intouchable !


Gaoussou Touré, notre bien-aimé ministre des Transports depuis le temps Ouattara, malgré les bruits qui courent, les contestations çà et là face à ses décisions impopulaires, la grogne de la population contre les lois de l'individu, la permanence du chaos dans le transport en général, se maintient contre vents et marées, dans le gouvernement.

– camarade Zova, CIO-CI

mercredi 11 mai 2016

Théorie : Classe, race, marxisme, racisme et lutte des classes (1)


Appliquer la méthode marxiste pour comprendre les origines du racisme


Nous entamons une nouvelle série sur la question de la race, les origines du racisme et son évolution historique, l'ensemble de ces textes constituant une nouvelle brochure. Dans l'article ci-dessous, nous exposons la méthode marxiste en tant qu'outil pour comprendre l'histoire des idées, qui nous aidera à analyser la manière dont le racisme est apparu dans l'histoire et dont il s'est développé en tant qu'idéologie. Nous expliquerons aussi en quoi la méthode marxiste est supérieure aux réflexions qui nous sont habituellement servies sur ce thème par les intellectuels bourgeois et petits-bourgeois, « panafricanistes » inclus.

– Équipe de rédaction du journal Izwi Labasebenzi, journal du Parti ouvrier et socialiste d'Afrique du Sud, section sud-africaine du CIO

samedi 7 mai 2016

Inde : Intensification de la lutte et colère grondante

La « Modimania » serait-elle en déclin ?


L'année 2016 s'est ouverte en Inde par une vague de manifestations partout dans le pays provoquée par le « suicide forcé » d'un étudiant dalit, Rohit Vemula, dans le sillage de nombreux mouvements un peu partout dans le pays, suite à la grève nationale de septembre 2015 à laquelle ont participé 150 millions de travailleurs. Un an et demi après l'élection du nationaliste Narendra Modi et le rejet du parti du Congrès au pouvoir depuis l'indépendance, une grande partie de la population rejette à présent Modi et son discours de repli culturel, d'impérialisme hindou et de tentatives de division sur base des différentes religions, ethnies et castes. Plus que jamais, la paix sociale en Inde semble fortement compromise. 

– Article rédigé en février 2016 par le camarade Anand Kumar du groupe Dudiyora Horaata (Lutte ouvrière, section indienne du CIO), Bangalore

jeudi 5 mai 2016

Nigeria : Réunion du Comité national du Mouvement socialiste démocratique (2)

Le Comité national du DSM débat de la crise au Nigeria et dans le monde


Suite et fin de notre rapport de la réunion du Comité national (CN) du Mouvement socialiste démocratique (DSM, section du CIO au Nigeria) qui s'est déroulée du 16 avril au 17 avril, et à laquelle ont participé près de 60 camarades représentant 13 sections du DSM au niveau national, en plus de plusieurs travailleurs du port de Lagos en lutte contre les licenciements. (La première partie du rapport se trouve ici)


dimanche 1 mai 2016

CI : Pour sortir des factures de courant trop chères : nationalisation !

Non à la hausse du prix de l'électricité ! Non à la libéralisation !
L'électricité doit être un droit pas une marchandise


Le gouvernement avait annoncé une hausse du prix de l'électricité, effective à partir du 1er juillet pour l'ensemble des consommateurs sauf les « 40 % d'abonnés au tarif social ». L'argument avancé est que la hausse du tarif est justifiée afin d'encourager les investisseurs privés à opérer les lourds investissements nécessaires à l'amélioration du réseau électrique (entre autres la connexion des villages). Ensuite, face à la grogne des consommateurs que nous sommes devant une hausse de la facture sans précédent, tout ce que le gouvernement a trouvé de bon est d'annoncer l'ouverture du marché de l'électricité à plusieurs opérateurs, comme si cela était une « solution ».

Quelle est la position des marxistes face à toutes ces supercheries ?

C'est pour répondre à cette question que nous décidons de republier un article initialement paru dans notre bulletin, L'Étincelle, nº3 de juillet 2015.

– Camarade Gbalégnali 

samedi 30 avril 2016

Nigeria : Réunion du Comité national du Mouvement socialiste démocratique (1)

Le Comité national du DSM débat de la crise au Nigeria et dans le monde



La réunion du Comité national (CN) du Mouvement socialiste démocratique (DSM, section du CIO au Nigeria) qui s'est déroulée du 16 avril au 17 avril s'est déroulée dans une période où d'importantes transformations commencent à se faire sentir au Nigeria, vu la recrudescence de toute une série de crises et l'incapacité du gouvernement à endiguer le déclin du pays. Cela a pour effet d'accroitre la pression à la base de la société et le désir d'agir. Cette pression a déjà contraint les dirigeants des syndicats à annoncer la tenue prochaine d'une « journée nationale de grève d'avertissement », même si aucune date n'a encore été donnée.

Près de 60 camarades ont participé à cette rencontre, représentant 13 sections du DSM au niveau national. La plupart d'entre eux sont de jeunes gens actifs sur les universités ou dans d'autres sphères de notre activité dans les quartiers. Nous avons également accueilli plusieurs travailleurs du port de Lagos, en lutte contre l'injustice et les licenciements sur leur lieu de travail. La rencontre a débuté par une discussion sur les perspectives pour le Nigeria et sur le plan international, qui a pris toute la journée du samedi 16, tandis que le dimanche 17 a été consacré à des rapports des activités de nos différentes sections tout au long des derniers six mois, ainsi qu'à une discussion sur la construction du Parti socialiste du Nigeria, en cette période où la population est clairement de plus en plus dégoutée de l'ensemble des partis politiques bourgeois de notre pays.

Rapport par le camarade Ibukun Omole, Mouvement socialiste démocratique (section du CIO au Nigeria)

jeudi 28 avril 2016

Théorie : Introduction au matérialisme dialectique (4)

Le développement historique du marxisme


Tout au long des précédentes parties de ce document (liens  ici, ici et ici), le marxisme a été expliqué en tant qu'argument raisonné (c'est-à-dire abstrait). Nous avons fait cela afin de simplifier les idées du marxisme, pour pouvoir mieux les expliquer. Mais le marxisme, comme toute autre idée, n'est que le produit du développement historique. Les avancées dans la pensée qui ont culminé aujourd'hui avec le marxisme se sont produites au fur et à mesure des transformations des conditions sociales.

Dans cette quatrième partie, nous nous penchons sur l'histoire de l'évolution de la pensée philosophique qui a abouti au marxisme à l'époque capitaliste moderne.


– Shaun Arendse, Parti ouvrier et socialiste d'Afrique du Sud (section sud-africaine du CIO)