dimanche 29 novembre 2015

Nigeria : Le « changement » sous Buhari

Buhari : un « réformateur » voué à l'échec


Cinq mois après sa mise en place, le gouvernement Buhari qui est arrivé au pouvoir à la suite d'une élection historique continue à bénéficier d'un soutien inégalé parmi la population du Nigeria. Après 16 années d'attaques brutales sur les conditions de vie et les droits démocratiques, en plus de la corruption éhontée du gouvernement du PDP (Parti démocratique du peuple), vit un énorme espoir de voir Buhari, personnage réputé incorruptible, apporter au Nigeria le changement dont il a grand besoin.

Les attentes des masses sont clairement compréhensibles. Les masses laborieuses et la jeunesse du Nigeria ont soif de changement pour sortir de la misère qui prévaut malgré dix années de croissance économique. Mais vu l'échec du mouvement syndical à construire un véritable parti prolétarien de masse qui aurait pu refléter ces aspirations, c'est le Congrès pan-progressiste (APC) qui est parvenu à se mettre en avant en tant qu'alternative. Sans compter sur la réputation du personnage de Buhari.

Buhari est-il un sauveur providentiel capable de tirer le Nigeria du marasme économique et social ? C'est sur question que nous nous penchons dans cet analyse sociopolitique.

– camarade Hassan Taïwo Soweto, Mouvement socialiste démocratique (section du CIO au Nigeria)

mardi 24 novembre 2015

CI : Décès du camarade Doubaï

Assez de morts sur le campus !


Nous apprenions ce weekend le décès du camarade Konin Wilfried alias « Doubaï », étudiant en master 1 de sciences économiques et membre de la FESCI. Tout en apportant nos sincères condoléances à la famille et aux proches de la victime, il nous faut également nous exprimer sur les conditions qui ont mené à un tel malheur, afin que chacun prenne ses responsabilités et que ce genre de choses ne se reproduisent plus.

Voici donc notre analyse des faits tels qu'ils nous ont été signalés par des témoins oculaires dignes de confiance, et les conclusions que nous en tirons.

Reporters du CIO-CI à l'université FHB

dimanche 15 novembre 2015

Monde : Horreur à Paris

Nous ne nous laisserons pas intimider ni diviser


L’horreur a de nouveau frappé à Paris dans une proportion écœurante. Plus de 120 morts et des dizaines de blessés, dans des lieux habituellement fréquentés par des jeunes et des travailleurs en cette fin de semaine (Stade de France, salle du Bataclan et divers cafés des 10ème et 11ème arrondissements de Paris). Ces barbares ont voulu perpétrer un meurtre de masse, aveugle, frappant une nouvelle fois des innocents. Ce sont les quartiers populaires de Paris, où la population est la plus mixte, qui ont à subir cette tragédie.

Rien ne peut justifier ces attentats aveugles : ni ceux de Paris, ni ceux de Bagdad ou du Nigeria qui ont eu lieu ce même vendredi, ni celui du jeudi 12 novembre sur un marché de Beyrouth au Liban, ni celui d’Ankara le 10 octobre, ni ceux en Tunisie. Ce sont nos frères et nos sœurs, travailleurs, jeunes, chômeurs, mères de famille, retraités, par delà les origines, les cultures… que nous pleurons aujourd’hui.

Déclaration des camarades du groupe Gauche révolutionnaire, section française du CIO

vendredi 13 novembre 2015

Théorie : Le monde, l'Afrique et la lutte pour le socialisme

Le point sur la situation dans le monde et en Afrique – première partie


Nous traversons une des périodes les plus tragiques de l'histoire, caractérisée par la crise économique, des mouvements de masse et des troubles de proportions gigantesques. Sept ans après le début de la crise, le monde n'a toujours pas récupéré de la « pire crise financière depuis la Grande Dépression des années '1930 ». Malgré tous leurs efforts (plans de soutien à l'économie, assouplissement quantitatif, etc.), les défenseurs du capitalisme, n'ont pas pu restaurer les taux de croissance ni l'économie à leurs niveaux d'avant la crise. En ce moment, de plus en plus d'éléments indiquent que l'économie mondiale replongera bientôt dans une nouvelle crise.

Discours de notre camarade Hassan Taïwo Soweto (Mouvement socialiste démocratique, section du CIO au Nigéria), prononcé lors de notre école d'été ouest-africaine qui a eu lieu au mois de juillet de cette année à Abidjan.


lundi 9 novembre 2015

États-Unis : Réélection de notre camarade Kshama Sawant

La révolution politique à Seattle continue


« Il n'y a jamais eu de meilleur moment pour devenir socialiste et pour nous rejoindre »
– Kshama Sawant

Les premiers résultats des élections donnent 8197 voix à Kshama Sawant (53 %), contre 7349 voix à sa rivale, Pamela Banks, soutenue par le Parti démocratie (47 %)

Non seulement les socialistes peuvent se faire élire aux États-Unis, mais ils peuvent même se faire réélire ! Notre camarade Kshama Sawant est donc de nouveau en selle pour un nouveau mandat de quatre ans au conseil communal de la ville de Seattle. Des centaines de sympathisants de notre cause se sont rassemblés sur le mont Capitole de Seattle pour célébrer leur victoire. Les militants sont arrivés confiants et heureux, vu le travail remarquable accompli par Kshama depuis son élection au conseil communal, vu aussi la qualité de notre offensive sur le terrain.

Rapport de notre camarade Patrick Ayers, groupe Alternative socialiste, section du CIO aux États-Unis

samedi 7 novembre 2015

Afrique du Sud : Après la victoire du mouvement étudiant

Comment faire progresser la lutte pour un enseignement gratuit ?


Le mouvement #feesmustfall (« les frais d'inscription doivent tomber ») est dorénavant entré dans l'histoire. Après seulement dix jours de lutte, le gouvernement ANC s'est vu contraint de reporter la hausse des frais d'inscription à après 2016. Il s'agit d'une très importante victoire pour les étudiants, et d'une défaite extrêmement humiliante pour le gouvernement ANC, la plus humiliante depuis qu'il est arrivé au pouvoir ! Dans les différentes universités, d'autres concessions ont été arrachées de la part des recteurs. Par exemple, à Wits, il n'y aura plus de sous-traitance des travaux ; à l'université de Pretoria, les étudiants pauvres ne devront plus payer les moindres frais d'inscription. Le mouvement #feesmustfall a maintenant lancé tout un débat au niveau national sur la « possibilité » d'un enseignement gratuit. Le sentiment qui vit maintenant à travers toutes les couches de la société est qu'il est tout à fait possible de passer à un enseignement totalement gratuit, pas seulement au niveau des frais d'inscription, mais aussi des logements, du transport, des fournitures et même des cantines pour les étudiants.

Mais on manque en ce moment de clarté quant à la stratégie à suivre pour renforcer le mouvement. Sur certains campus, les cours ont repris, alors que d'autres continuent le blocage. D'autres encore sont divisés entre partisans de la reprise des cours et ceux qui veulent poursuivre le mouvement. Le danger est à présent qu'on risque de perdre l'unité des étudiants qu'on a réussi à organiser à une échelle massive et dans tout le pays, alors que c'est justement cette unité qui a permis au mouvement d'obtenir cette victoire retentissante.

La question pour tous ceux qui désirent renforcer cette lutte pour un enseignement gratuit est donc : comment consolider notre victoire et préserver l'unité de masse des étudiants à l'échelle nationale ?

Déclaration du Mouvement des jeunes socialistes d'Afrique du Sud (SYM)

mercredi 4 novembre 2015

CI : Réélection de Ouattara au terme d'un scrutin d'un « calme à faire peur »

La dictature se consolide tandis que l'«opposition» se ridiculise – temps de tourner la page !





Ce dimanche 25 octobre était une date depuis longtemps attendue par l'ensemble de la population de Côte d'Ivoire mais aussi de la « communauté internationale » et des fameux « investisseurs étrangers » qui, parait-il, attendaient la fin de ce scrutin avant de venir nous arroser de leur pluie de milliards. Les élections présidentielles se sont bien déroulées, et, à la suite d'une campagne marquée par de nombreuses irrégularités, l'arrogance du pouvoir, la neutralisation de l'opposition et un sentiment de résignation de la part de la population désabusée face à une élection sans enjeu, ont fini par mener à la réelection du président sortant Alassane Dramane Ouattara, sans que cela ne surprenne ni n'émeuve qui que ce soit.

Ouattara, vainqueur sans gloire, s'incruste à la tête de son État policier et de son gang de pillards. Pendant ce temps, les partis d'opposition bourgeoise et petite-bourgeoise, notamment les deux tendances du FPI, ont confirmé aux yeux du monde entier leur impuissance, leur désorganisation, leur manque de vision et de stratégie. 

Maintenant qu'une page a été tournée, il est plus que temps de rassembler les forces éparses de la gauche ivoirienne, tirer ensemble les leçons qui s'imposent et réorganiser un mouvement de lutte prolétarienne, véritablement national, armé d'un programme socialiste, en tant que seul outil de lutte pour une transformation radicale de la société ivoirienne, la liberté, la justice, le développement, la richesse partagée, la souveraineté nationale et l'indépendance véritable politique et économique.

– CIO-CI