dimanche 27 septembre 2015

Histoire du Comité pour une Internationale ouvrière

D'où vient le CIO et où va-t-il ?


Le CIO, Comité pour une Internationale ouvrière, organisation révolutionnaire présente dans plus de 40 pays sur tous les continents, fêtait cette année son 40e anniversaire. À cette occasion, nous avons posé plusieurs questions à Tony Saunois, secrétaire général du CIO international, quant à l'histoire de la construction de notre mouvement, son but, ses principales victoires et son devenir.

Voir aussi notre vidéo qui regroupe les luttes de l'année 2014.

lundi 21 septembre 2015

Théorie : La « démocratie » en Afrique : une utopie sous le capitalisme (1)

Première partie : les limites de la démocratie « à l'européenne »


Pour beaucoup de militants de gauche en Afrique, il ne faut pas « bruler les étapes ». On ne peut selon eux pas parler de lutte ouvrière pour le socialisme, alors que nous n'avons même pas encore acquis les droits démocratiques de base nécessaires à la création d'un mouvement syndical et de partis politiques, la liberté d'expression, etc. que la majorité de la population n'est pas éduquée, a faim, et ne peut par conséquent pas lutter.

Pour beaucoup de ces militants aussi, il revient d'encourager la couche dite « progressive » de la bourgeoisie africaine dans son combat personnel contre l'impérialisme et pour la démocratie, de s'allier à elle, afin de ne pas déforcer le mouvement pour la « démocratie ». Dans ce genre de discours, on entend souvent parler de « réalisme », de « moindre mal », de « front démocratique », d'« union des forces vives », etc. 

Or, c'est justement en cela que se trompent les démocrates de gauche et que nous les voyons condamnés à errer sans fin d'une « plateforme de l'opposition » à l'autre, partout en Afrique, parcourant sans relâche le cycle infernal des mobilisations de foule, des déceptions, des rébellions, des transitions et des coups d'État, entrecoupé des inévitables crises (post-)électorales. En réalité, la « démocratie » bourgeoise qui nous sert de modèle imposé par l'Occident impérialiste est une chimère qui ne pourra jamais être appliquée à l'Afrique. Plus tôt nous nous en rendrons compte, plus tôt nous pourrons en sortir. Démonstration.

dimanche 20 septembre 2015

Monde : crise des réfugiés en Europe

Défendons le droit d'asile !
Unissons-nous contre l'austérité et pour un monde meilleur pour tout le monde !


Des millions et des millions de personnes ont été chassées de chez elles, contraintes de fuir et de vivre dans des conditions dégradantes face à la brutalité des forces de l'État et des milices sectaires, mettant leurs vies en danger alors qu'elles ne cherchent que la sécurité ; voici la réalité des guerres qui sont les conséquences d’une dizaine d’années d'interventions étrangères et impérialistes dans le Proche-Orient et des défaites qu’ont connu les révolutions de 2011. Les vagues de réfugiés qui abandonnent leurs maisons et leurs vies d'avant sont le résultat de tout ceci. La majorité des dirigeants du monde sous-estiment la crise humanitaire d'un tel nombre de réfugiés. Près de 6 millions et demi de Syriens sont réfugiés en Syrie même ; 4 autres millions sont réfugiés à l’étranger. De plus, il y a des réfugiés en provenance d'Iraq, de Libye, du Yémen, d'Afghanistan, de Somalie et d'autres zones de guerre.

Des centaines de milliers de personnes sont arrivées en Europe à la recherche d’un refuge et d’un avenir, affrontant souvent des voyages dangereux, confrontés à la brutalité des États et à l'exploitation des passeurs. Alors que la situation empire chaque jour, de plus en plus de réfugiés sont morts cette année en essayant de survivre aux gouvernements, particulièrement ceux d’Union européenne. Et cela engendre une réaction. 

– Robert Bechert, Comité pour une Internationale ouvrière

jeudi 17 septembre 2015

Coup d'État au Burkina Faso

Organiser la résistance dans tous les quartiers !



Ce qui devait arriver est arrivé : c'est hier que des hommes à la solde de Blaise Compaoré ont arrêté les responsables du gouvernement de transition, à trois semaines à peine des élections.

Cela montre que l'ancienne dictature déchue, qui est toujours aux aguets, s'est renforcée sur base de la lenteur du processus de transition et de la stagnation de la révolution burkinabée. Ce coup de force mérite une réponse appropriée. Ce n'est pas simplement en campant sur la place de la Révolution qu'on pourra faire changer les choses !

lundi 14 septembre 2015

Afrique du Sud : Report du lancement du Front uni

D'immenses possibilités pour la lutte prolétarienne

 


En décembre 2013, le Syndicat national des travailleurs du métal d'Afrique du Sud, le Numsa, lors de son congrès extraordinaire, a appelé la fédération syndicale Cosatu à rompre avec l'alliance tripartite qu'elle constitue depuis plus de 20 ans avec l'ANC (le parti de Mandela) et le Parti « communiste » sud-africain. Elle appelait ainsi à la formation d'un « Front uni » alternatif afin de reprendre la lutte des travailleurs sud-africains contre la politique néolibérale et pour l'entrée en vigueur pleine et effective du programme contenu dans la Charte de la liberté, le programme de lutte antiapartheid qui était celui de l'ANC avant son arrivée au pouvoir au début des années '1990.

De même, les résolutions du congrès prônaient la création d'un « mouvement pour le socialisme » en tant qu'organisation de la classe ouvrière dans le cadre d'une lutte pour la venue au monde d'une Afrique du Sud socialiste. On peut véritablement dire que ce congrès a représenté un évènement historique en Afrique du Sud, qui a sérieusement ébranlé (et continue d'ébranler) l'ensemble du jeu politique dans le pays. Deux ans après, où en sommes-nous ?

Déclaration du Comité exécutif du Parti ouvrier et socialiste (section sud-africaine du CIO)

mercredi 9 septembre 2015

CI : L'article 35 : un faux débat !

Ne nous laissons pas manipuler par les « opposants » bourgeois


Depuis quelques mois, on ne parle plus que de ça. Au point où des jeunes sont désormais prêts à mourir pour lui. On parle de l'article 35 de la constitution ivoirienne. Alassane n'étant pas éligible au regard de cet article (ou alors seulement de façon « dérivée »…), on lui prie de ne pas se représenter. Point. On pense ainsi avoir trouvé l'argument massue qui permettra à tous les patriotes ivoiriens de prendre leur revanche sur l'envoyé de l'impérialisme. Il en irait de l'honneur du pays.

Cependant, il nous semble que loin de contribuer à la chute d'un tyran, cet argument d'ordre purement juridique ne nous aide en rien à construire un mouvement pour faire tomber Alassane, divise les Ivoiriens, évite – comme par hasard – la question sur l'alternative à sa politique menée, fait le jeu de politiciens bourgeois qui manipulent une nouvelle fois la jeunesse pour assouvir leurs propres appétits… et renforce en réalité le régime plus qu'il ne l'affaiblit.

Si nous souhaitons de tous nos vœux la chute d'Alassane et avec lui, de la politique néolibérale et du système capitaliste qu'il représente dans notre pays, il nous semble que discuter de la stratégie correcte à adopter est nécessaire pour la construction d'un véritable mouvement national capable de mener à bien la révolution qui s'impose.