samedi 19 décembre 2015

Afrique, Théorie : Les EFF ont-ils vraiment offert un « élan révolutionnaire » à la gauche ?

Liens entre le contexte, les masses, le parti, et la révolution

Dans le numéro 42 (octobre 2015) du magazine de gauche Amandla, M. Floyd Shivambu, vice-président du parti des Combattants pour la liberté économique (EFF, le parti de Julius Malema, ancien président de la jeunesse de l'ANC maintenant reconverti en leader de gauche populiste et « radicale »), se plaignait de « L'incapacité de la gauche à faire sienne l'élan révolutionnaire qui lui a été offert par les EFF », prévenant que cela « pourrait freiner la lutte pour le socialisme ». 

Sous le sous-titre « La pureté théorique mène à l'isolation vis-à-vis des masses », le camarade Shivambu affirme que l'erreur du NUMSA (Syndicat national des travailleurs du métal d'Afrique du Sud) et du Front uni (la plateforme de gauche lancée par le NUMSA afin de contrer l'ANC) est de s'« autocaractériser en tant que superrévolutionnaires, qui ont la meilleure clarté théorique, politique et idéologique sur chaque élément de la situation en Afrique du Sud et dans le monde ».

Il prédit que le NUMSA et le Front uni, « comme le WASP en Afrique du Sud ou Unité populaire en Grèce … finiront dans les librairies et autour des tables des maquis dans les discussions et analyses du rapport de force, sans pour autant avoir obtenu le moindre véritable poids dans la société ».

Cherchant à prouver son affirmation selon laquelle « Les EFF ont toujours cherché à unifier la gauche », Shivambu prétend que les EFF n'ont pas pu établir une alliance constructive avec le WASP « à cause du fait que le WASP est contrôlé par une organisation qui se trouve quelque part en Europe, et est venu avec des exigences déraisonnables du genre “que 50 % des représentants publics doivent être exclusivement des membres du WASP” ».

Nous reviendrons sur la question de la relation entre théorie et pratique dans un autre article. Nous allons ici tout d'abord rétablir la vérité sur la façon dont se sont terminées les négociations entre le WASP et les EFF, et répondre au défi lancé à la gauche par les EFF concernant l'unité et l'« élan révolutionnaire ».

Dossier par notre camarade Weizmann Hamilton, membre du Parti ouvrier et socialiste d'Afrique du Sud (WASP, section sud-africaine du CIO)


dimanche 13 décembre 2015

Moyen-Orient : On n'arrêtera pas l'État islamique en bombardant la Syrie

Pour l'unité des travailleurs contre la guerre, le terrorisme et le racisme


Au Royaume-Uni, le chancelier George Osborne (parti conservateur) a déclaré à la télévision nationale que si le parlement britannique n'autorise pas le bombardement d'EI en Syrie, il s'agira d'une « victoire publicitaire » pour EI. Ainsi, l'intensification du massacre en Syrie est présenté comme la seule option. Mais puisque nous savons que les missiles britanniques n'apporteront rien de nouveau par rapport à la pluie de bombardements états-uniens, russes et français, pourquoi donc une telle ferveur de la part de MM. Osborne, Cameron et compagnie ?

Éditorial du journal Le Socialiste, hebdomadaire publié par le Parti socialiste d'Angleterre et du pays de Galles (section du CIO)

vendredi 11 décembre 2015

CI : Réflexions sur la crise écologique en Côte d'Ivoire

L'urgence climatique et la nécessité d'un développement durable


On n'a pas coutume dans nos pays africains d'envisager les problèmes d'écologie et d'environnement comme des questions vitales. On a plutôt tendance à les considérer comme des débats de pays développés, où la population est plus à l'aise pour penser à un mieux-être, tandis que la priorité pour nous serait de d'abord nous assurer que nous ayons de quoi manger. Il y a aussi le fameux argument comme quoi « Les pays développés ont pu polluer dans le passé, pourquoi ne pas nous laisser polluer nous aussi ? » 

Sauf que c'est oublier que tous ces problèmes sont liés, et qu'aujourd'hui des technologies existent pour permettre à l'Afrique un développement durable et sain à la fois. De plus, il importe de ne pas fermer les yeux sur la véritable urgence que représente le changement climatique et la question de la disparition des ressources naturelles, qui menacent justement le potentiel de développement de nos pays.

– Jules Konan


dimanche 6 décembre 2015

Théorie : Le monde, l'Afrique et la lutte pour le socialisme



Le point sur la situation dans le monde et en Afrique – deuxième partie


Dans la première partie de cet article (voir ici), nous faisions le point de la situation mondiale, en particulier de la crise économique mondiale qui touche désormais la Chine, de la lutte de classes qui se développe en Europe, et des conséquences pour l'Afrique. Dans cette deuxième partie, nous approfondissons les défis auxquels font face les économies africaines et en particulier les tâches qui se posent au mouvement prolétarien du continent afin d'obtenir une croissance durable et juste sur notre continent.

Discours de notre camarade Hassan Taïwo Soweto (Mouvement socialiste démocratique, section du CIO au Nigéria), prononcé lors de notre école d'été ouest-africaine qui a eu lieu au mois de juillet de cette année à Abidjan.

mercredi 2 décembre 2015

Suède : Tentative d'incendie contre les camarades du CIO

Malgré la hausse des violences racistes, la solidarité est toujours gagnante


Les appartements de trois camarades du Parti de l'égalité – les Socialistes (Rättivespartiet Socialisterna – RS, section suédoise du CIO) ont été attaqués par des individus qui ont tenté d'y mettre le feu à 3 h du matin dans la nuit du samedi au dimanche 24 et 25 octobre 2015.

Deux jours plus tôt, un attentat était survenu dans une école de Suède, où un jeune homme raciste a tué deux personnes à l'arme blanche et grièvement blessé deux autres personnes. Au cours de la même semaine aussi, cinq bâtiments utilisés pour loger des réfugiés ont été incendiés dans diverses villes de Suède.

Que se passe-t-il dans ce pays et à quoi devons-nous encore nous attendre ?

Camarades du Parti de l'égalité – les Socialistes (RS, Rättvisepartiet Socialisterna, section du CIO en Suède)

dimanche 29 novembre 2015

Nigeria : Le « changement » sous Buhari

Buhari : un « réformateur » voué à l'échec


Cinq mois après sa mise en place, le gouvernement Buhari qui est arrivé au pouvoir à la suite d'une élection historique continue à bénéficier d'un soutien inégalé parmi la population du Nigeria. Après 16 années d'attaques brutales sur les conditions de vie et les droits démocratiques, en plus de la corruption éhontée du gouvernement du PDP (Parti démocratique du peuple), vit un énorme espoir de voir Buhari, personnage réputé incorruptible, apporter au Nigeria le changement dont il a grand besoin.

Les attentes des masses sont clairement compréhensibles. Les masses laborieuses et la jeunesse du Nigeria ont soif de changement pour sortir de la misère qui prévaut malgré dix années de croissance économique. Mais vu l'échec du mouvement syndical à construire un véritable parti prolétarien de masse qui aurait pu refléter ces aspirations, c'est le Congrès pan-progressiste (APC) qui est parvenu à se mettre en avant en tant qu'alternative. Sans compter sur la réputation du personnage de Buhari.

Buhari est-il un sauveur providentiel capable de tirer le Nigeria du marasme économique et social ? C'est sur question que nous nous penchons dans cet analyse sociopolitique.

– camarade Hassan Taïwo Soweto, Mouvement socialiste démocratique (section du CIO au Nigeria)

mardi 24 novembre 2015

CI : Décès du camarade Doubaï

Assez de morts sur le campus !


Nous apprenions ce weekend le décès du camarade Konin Wilfried alias « Doubaï », étudiant en master 1 de sciences économiques et membre de la FESCI. Tout en apportant nos sincères condoléances à la famille et aux proches de la victime, il nous faut également nous exprimer sur les conditions qui ont mené à un tel malheur, afin que chacun prenne ses responsabilités et que ce genre de choses ne se reproduisent plus.

Voici donc notre analyse des faits tels qu'ils nous ont été signalés par des témoins oculaires dignes de confiance, et les conclusions que nous en tirons.

Reporters du CIO-CI à l'université FHB

dimanche 15 novembre 2015

Monde : Horreur à Paris

Nous ne nous laisserons pas intimider ni diviser


L’horreur a de nouveau frappé à Paris dans une proportion écœurante. Plus de 120 morts et des dizaines de blessés, dans des lieux habituellement fréquentés par des jeunes et des travailleurs en cette fin de semaine (Stade de France, salle du Bataclan et divers cafés des 10ème et 11ème arrondissements de Paris). Ces barbares ont voulu perpétrer un meurtre de masse, aveugle, frappant une nouvelle fois des innocents. Ce sont les quartiers populaires de Paris, où la population est la plus mixte, qui ont à subir cette tragédie.

Rien ne peut justifier ces attentats aveugles : ni ceux de Paris, ni ceux de Bagdad ou du Nigeria qui ont eu lieu ce même vendredi, ni celui du jeudi 12 novembre sur un marché de Beyrouth au Liban, ni celui d’Ankara le 10 octobre, ni ceux en Tunisie. Ce sont nos frères et nos sœurs, travailleurs, jeunes, chômeurs, mères de famille, retraités, par delà les origines, les cultures… que nous pleurons aujourd’hui.

Déclaration des camarades du groupe Gauche révolutionnaire, section française du CIO

vendredi 13 novembre 2015

Théorie : Le monde, l'Afrique et la lutte pour le socialisme

Le point sur la situation dans le monde et en Afrique – première partie


Nous traversons une des périodes les plus tragiques de l'histoire, caractérisée par la crise économique, des mouvements de masse et des troubles de proportions gigantesques. Sept ans après le début de la crise, le monde n'a toujours pas récupéré de la « pire crise financière depuis la Grande Dépression des années '1930 ». Malgré tous leurs efforts (plans de soutien à l'économie, assouplissement quantitatif, etc.), les défenseurs du capitalisme, n'ont pas pu restaurer les taux de croissance ni l'économie à leurs niveaux d'avant la crise. En ce moment, de plus en plus d'éléments indiquent que l'économie mondiale replongera bientôt dans une nouvelle crise.

Discours de notre camarade Hassan Taïwo Soweto (Mouvement socialiste démocratique, section du CIO au Nigéria), prononcé lors de notre école d'été ouest-africaine qui a eu lieu au mois de juillet de cette année à Abidjan.


lundi 9 novembre 2015

États-Unis : Réélection de notre camarade Kshama Sawant

La révolution politique à Seattle continue


« Il n'y a jamais eu de meilleur moment pour devenir socialiste et pour nous rejoindre »
– Kshama Sawant

Les premiers résultats des élections donnent 8197 voix à Kshama Sawant (53 %), contre 7349 voix à sa rivale, Pamela Banks, soutenue par le Parti démocratie (47 %)

Non seulement les socialistes peuvent se faire élire aux États-Unis, mais ils peuvent même se faire réélire ! Notre camarade Kshama Sawant est donc de nouveau en selle pour un nouveau mandat de quatre ans au conseil communal de la ville de Seattle. Des centaines de sympathisants de notre cause se sont rassemblés sur le mont Capitole de Seattle pour célébrer leur victoire. Les militants sont arrivés confiants et heureux, vu le travail remarquable accompli par Kshama depuis son élection au conseil communal, vu aussi la qualité de notre offensive sur le terrain.

Rapport de notre camarade Patrick Ayers, groupe Alternative socialiste, section du CIO aux États-Unis

samedi 7 novembre 2015

Afrique du Sud : Après la victoire du mouvement étudiant

Comment faire progresser la lutte pour un enseignement gratuit ?


Le mouvement #feesmustfall (« les frais d'inscription doivent tomber ») est dorénavant entré dans l'histoire. Après seulement dix jours de lutte, le gouvernement ANC s'est vu contraint de reporter la hausse des frais d'inscription à après 2016. Il s'agit d'une très importante victoire pour les étudiants, et d'une défaite extrêmement humiliante pour le gouvernement ANC, la plus humiliante depuis qu'il est arrivé au pouvoir ! Dans les différentes universités, d'autres concessions ont été arrachées de la part des recteurs. Par exemple, à Wits, il n'y aura plus de sous-traitance des travaux ; à l'université de Pretoria, les étudiants pauvres ne devront plus payer les moindres frais d'inscription. Le mouvement #feesmustfall a maintenant lancé tout un débat au niveau national sur la « possibilité » d'un enseignement gratuit. Le sentiment qui vit maintenant à travers toutes les couches de la société est qu'il est tout à fait possible de passer à un enseignement totalement gratuit, pas seulement au niveau des frais d'inscription, mais aussi des logements, du transport, des fournitures et même des cantines pour les étudiants.

Mais on manque en ce moment de clarté quant à la stratégie à suivre pour renforcer le mouvement. Sur certains campus, les cours ont repris, alors que d'autres continuent le blocage. D'autres encore sont divisés entre partisans de la reprise des cours et ceux qui veulent poursuivre le mouvement. Le danger est à présent qu'on risque de perdre l'unité des étudiants qu'on a réussi à organiser à une échelle massive et dans tout le pays, alors que c'est justement cette unité qui a permis au mouvement d'obtenir cette victoire retentissante.

La question pour tous ceux qui désirent renforcer cette lutte pour un enseignement gratuit est donc : comment consolider notre victoire et préserver l'unité de masse des étudiants à l'échelle nationale ?

Déclaration du Mouvement des jeunes socialistes d'Afrique du Sud (SYM)

mercredi 4 novembre 2015

CI : Réélection de Ouattara au terme d'un scrutin d'un « calme à faire peur »

La dictature se consolide tandis que l'«opposition» se ridiculise – temps de tourner la page !





Ce dimanche 25 octobre était une date depuis longtemps attendue par l'ensemble de la population de Côte d'Ivoire mais aussi de la « communauté internationale » et des fameux « investisseurs étrangers » qui, parait-il, attendaient la fin de ce scrutin avant de venir nous arroser de leur pluie de milliards. Les élections présidentielles se sont bien déroulées, et, à la suite d'une campagne marquée par de nombreuses irrégularités, l'arrogance du pouvoir, la neutralisation de l'opposition et un sentiment de résignation de la part de la population désabusée face à une élection sans enjeu, ont fini par mener à la réelection du président sortant Alassane Dramane Ouattara, sans que cela ne surprenne ni n'émeuve qui que ce soit.

Ouattara, vainqueur sans gloire, s'incruste à la tête de son État policier et de son gang de pillards. Pendant ce temps, les partis d'opposition bourgeoise et petite-bourgeoise, notamment les deux tendances du FPI, ont confirmé aux yeux du monde entier leur impuissance, leur désorganisation, leur manque de vision et de stratégie. 

Maintenant qu'une page a été tournée, il est plus que temps de rassembler les forces éparses de la gauche ivoirienne, tirer ensemble les leçons qui s'imposent et réorganiser un mouvement de lutte prolétarienne, véritablement national, armé d'un programme socialiste, en tant que seul outil de lutte pour une transformation radicale de la société ivoirienne, la liberté, la justice, le développement, la richesse partagée, la souveraineté nationale et l'indépendance véritable politique et économique.

– CIO-CI


mercredi 28 octobre 2015

Théorie : Pour un parti révolutionnaire de masse en Côte d'Ivoire

La débâcle de l'opposition consacre l'échec total de l'opposition bourgeoise


Le 25 octobre est passé, et une évidence s'impose : aucun des efforts accomplis par les différents partis et candidats bourgeois et petits-bourgeois pour détrôner Ouattara n'a été capable ne serait-ce que d'ébranler le régime. Déjà avant les élections, il était clair que non seulement les quelques tentatives, même héroïques, d'organiser des marches éclatées « décisives » ne serviraient à rien (ce qu'on n'est pas parvenu à faire en quatre ans, on ne peut le faire en quelques mois), mais aussi qu'aucun des opposants à Ouattara ne défendait un programme et une approche capables de susciter l'adhésion de la masse des Ivoirens, du Nord comme du Sud ; une approche capable de les faire sortir de leur attitude « attentiste », passive, morose. À quoi bon ébranler le pays si c'est pour mettre en place un autre politicien qui présentera le même programme, même si le discours et l'attitude pourraient être quelque peu différentes ?

En attendant donc une analyse plus poussée (à paraitre sur ce site dans les jours à venir), nous pouvons déjà affirmer que la victoire écrasante de Ouattara, même si elle ne respecte aucune règle du jeu démocratique auquel beaucoup de militants s'attendent (de façon utopiste d'ailleurs, voir cet article ici à ce sujet), consacre avant tout l'échec de la politique bourgeoise et petite-bourgeoise à faire avancer la cause de la « démocratie », même au sens le plus étroit du terme.

Seule une politique prolétarienne, menée par un parti totalement indépendant de la bourgeoisie et muni d'un programme socialiste, sera capable de rallier les masses ivoiriennes et de nous libérer de l'emprise de l'impérialisme et de la dictature qui est son pendant politique naturel. Qu'entendons-nous par « parti prolétarien » ? C'est ce que nous expliquons dans cet article, tiré de notre édition d'octobre de notre journal L'Étincelle :

lundi 26 octobre 2015

Monde : Hausse des tensions entre États-Unis et Chine, sur fond de panne de l'économie chinoise

À bas le nationalisme, la répression et les « réformes » néolibérales qui caractérisent le régime de Xí Jìnpíng


Le président chinois Xí Jìnpíng a commencé sa visite d'une semaine (du 22 au 29 septembre) aux États-Unis par la ville de Seattle, où il a rencontré les DG des plus grandes entreprises technologiques états-uniennes, Apple, Amazon et Microsoft. Partout sur son chemin, il a été accueilli par des groupes de manifestants. Parmi eux, les camarades du CIO de la ville de Seattle accompagnés par notre conseillère Kshama Sawant, qui ont tenu à afficher leur solidarité avec les travailleurs chinois en soutenant la revendication de pouvoir créer des syndicats indépendants en Chine.

Cette toute première visite d'État du président Xí aux États-Unis survenait à un moment particulièrement difficile pour le régime chinois. En effet, l'économie chinoise a fortement ralenti cette année, poursuivant sur les mauvais résultats de 2014. Les dernières données économiques ne font qu'ajouter au marasme. L'indice des directeurs d'achat industriels, qui mesure la production à l'usine et qui était de 47,3 en aout, est passé à 47,0 en septembre (tout chiffre en-dessous de 50,0 indique une réduction de la production). Le résultat de septembre est le plus bas depuis la crise financière mondiale de 2008-2009.

– analyse par notre camarade Vincent Kolo du Forum ouvrier chinois, section du CIO en Chine

dimanche 25 octobre 2015

Burkina Faso : La révolte des masses fait chavirer le coup d'État manqué

La solution ne viendra que par une action politique prolétarienne, indépendante de la bourgeoisie


Le Burkina Faso a vécu un coup d'État, déjà qualifié par l'ensemble de la presse ivoirienne de coup d'État « le plus stupide de l'histoire », qui a duré une semaine, du 16 au 23 septembre 2015. Lors de ces évènements, on a vu se révéler au grand jour la différence d'approche, d'intérêt et de vision entre les élites africaines et internationales, qui se sont contentées de quelques propos de « condamnation » tout en tentant de trouver un vague « compromis » avec les poutchistes, et les masses burkinabées qui sont instantanément descendues dans les rues de tout le pays pour mener une lutte au finish.

Le mouvement populaire a été si important que, pris de peur de voir se développer une nouvelle révolution burkinabée qui aurait pu jeter à bas les institutions bourgeoises et porter le peuple au pouvoir, l'impérialisme a opéré un virage brusque et s'est soudainement senti obligé d'intervenir militairement pour chasser Diendéré du pouvoir qu'il venait de prendre. Jamais la classe prolétaire burkinabée n'a été aussi proche d'une prise de pouvoir capable de déclencher une révolution sur tout le continent africain. Cependant, le mouvement est limité dans son ampleur par l'approche « démocratique » des leaders de la société civile. 

Nous vous proposons ici un petit retour sur ces évènements, avec une analyse effectuée par le camarade Abbey Trotsky, un camarade du Mouvement socialiste démocratique (DSM, section du CIO au Nigeria) qui a entre autres récemment visité la Côte d'Ivoire à l'occasion de notre école d'été internationale de juillet.

vendredi 23 octobre 2015

CI : Campagne électorale dans l'indifférence générale


– camarade Gassiland

Jamais une élection présidentielle en Côte d'Ivoire n'a été aussi moche, insipide que la campagne de cette année. Les Ivoiriens dans leur grande majorité ne semblent pas se reconnaitre dans la campagne, comme le montre le manque d'enthousiame et d'intérêt dans le district d'Abidjan. Cet état de fait est-il lié au mot d'ordre de boycott d'une partie du FPI ? Ou les Ivoiriens se sentent-ils tout simplement désabusés par les politiciens ? Ou pensent-ils que Ouattara, le poulain de la France, n'a pas d'adversaires sur le terrain ?

Tout le monde semble attendre que les élections se passent avant que la vie puisse reprendre son cours. Beaucoup ont quitté Abidjan, certains sont partis au Ghana ou au Burkina. Dans les villes de l'intérieur, on est systématiquement accueilli par des panneaux du style « Les cadres de l'Agnéby-Tiassalé avec ADO ». À Gagnoa, le rond-point central est occupé par un panneau massif avec les affiches géantes d'ADO de chaque côté.

Les autres candidats se contentent des petites affiches noir et blanc « Votez X », placardées un peu au hasard sur les murs.

Vraiment, il est temps de lancer un nouveau parti en Côte d'Ivoire, un parti prolétarien qui nous fasse oublier les discours insipides et les querelles inutiles des politiciens bourgeois.

vendredi 16 octobre 2015

Femmes d'ici et d'ailleurs, rejoignez le bon combat !

Appel aux femmes à s'engager dans la lutte pour la liberté et le socialisme



« Tout comme l'homme, la trompette de la jeune dame peut donner ou donne déjà un bon effet sonore mélodieux à l'épanouissement de la société » 

– maxime du pays dida


Dans la société africaine, lorsqu'une femme décide de mener un combat de liberté, elle est immédiatement indexée et fait l'objet des interrogations suivantes : « Que veut-elle montrer ? Pour qui se prend-elle ? D'où vient-elle ? » Elle est considérée anticonformiste, parce que dans nos sociétés, la femme est celle qui gère le foyer. Elle est par excellence la procréatrice et rien d'autre.

Cette idée a traversé les temps et reste malheureusement d'actualité aujourd'hui. Pourtant, face à l'évolution de plus en plus négative de nos sociétés, comment les jeunes filles pourraient-elles refuser de rejoindre la lutte pour plus de justice et d'égalité ?

– une contribution du camarade Lob Inter


mercredi 14 octobre 2015

Théorie : La « démocratie » en Afrique : une utopie sous le capitalisme (2)

Pas de révolution « démocratique » en Afrique sans révolution socialiste


Dans la première partie de ce dossier (cliquer ici), nous expliquions en quoi le concept de « démocratie à l'européenne » est par lui-même un concept totalement faux, vu que cette soi-disant démocratie n'a été instaurée que depuis tout au plus 50 ans à la suite de mouvements sociaux d'ampleur, et que ces « démocraties » restent des institutions biaisées où le peuple n'a toujours pas son mot à dire. Sans parler du fait que le concept même est de plus en plus remis en cause au fur et à mesure que la population occidentale touchée de plein fouet par la crise se fait de plus en plus remuante et contestatrice.

Dans cette deuxième partie, nous approfondissons les véritables sources des avancées « démocratiques » en Europe, puis nous expliquerons, au vu de notre analyse sociologique, pourquoi la démocratie « à l'européenne » est un concept qui ne pourra jamais s'appliquer à l'Afrique.

mardi 6 octobre 2015

Liban : Crise des déchets

Mouvement de masse contre le régime sectaire et corrompu


Pour une lutte unie des travailleurs et de la jeunesse – pour une alternative socialiste aux divisions religieuses, à la misère et à la guerre !

Le Liban a été balayé au mois d'aout par un mouvement de masse très important, déclenché par l'intolérable accumulation de tonnes de déchets dans les rues de la capitale, Beyrouth, fruit non seulement de la corruption et de l'incompétence éhontées des personnes qui s'accrochent au pouvoir (les élections législatives sont reportées sans arrêt depuis 2009) mais aussi de la soif d'argent des entreprises privées. 

Loin de se cantonner au problème des déchets, le mouvement a très vite commencé à appeler à une solution durable aux graves problèmes d'emploi, des coupures d'électricité et d'internet intempestives, à la corruption et de manière générale au dysfonctionnement du système politique libanais tout entier. 30 ans après la fin de la guerre civile qui a fait 120 000 morts, le pays reste en effet déchiré par des factions politicoreligieuses rivales qui se chamaillent pour le pouvoir, alors que le peuple ne désire que l'unité. À cause des chamailleries des politiciens, le fauteuil présidentiel reste désespérément vide depuis plus d'un an, malgré le fait que des élections aient eu lieu. 

C'est pourquoi, rapidement, le slogan du printemps arabe, que l'impérialisme pensait avoir pu faire taire sous la dictature en Égypte et les décombres de la Libye et de la Syrie, a de nouveau résonné dans les rues du Liban : « Ash-shaʻb yurīd - isqāṭ an-niẓām ! » – « Le peuple veut - la fin du régime ! »

Retour sur ces évènements.

– camarade Serge Jordan, CIO

dimanche 4 octobre 2015

Nigeria : Meetings anticorruption dans tout le pays à l'appel des syndicats

Emprisonnons les voleurs ! Dépossédons-les de leurs biens mal acquis !


Ce jeudi 10 septembre, le Congrès nigérian du Travail (NLC) et le Congrès syndical (TUC) ont organisé des meetings anticorruption dans tout le Nigeria, à Abuja et dans toutes les capitales régionales. Ces meetings étaient organisés pour soutenir la campagne contre la corruption officiellement lancée par le président Muhammadu Buhari. Les membres du DSM (Mouvement socialiste démocratique, section du CIO au Nigeria) ont participé à ces meetings dans les villes d'Abuja, Ogun, Oyo et Lagos avec un tract spécial appelant à la mobilisation de masse dans le cadre de la lutte contre la corruption, avec pour slogans : « Pour une action de masse contre la corruption, emprisonnons les voleurs ! Dépossédons-les de leurs biens mal acquis ! »

– Rapports du terrain par nos camarades du Mouvement socialiste démocratique (DSM, section du CIO au Nigeria) dans les villes d'Abuja, Lagos, Abeokuta et Ibadan

jeudi 1 octobre 2015

CI : Palabres préélectorales

Vers où nous emmènent-ils donc à nouveau ?


Comme chaque cinq années, les Ivoiriens sont appelés à se rendre aux urnes pour désigner le président de la République. Malgré l’assurance du régime, il est à craindre la résurgence d’une crise politique aux implications graves.

En effet, tandis que le camp Ouattara s’active à battre campagne pour son champion, une partie significative de l’opposition continue à contester l’éligibilité du président sortant et la composition actuelle de la Commission électorale « indépendante ». De ce point de vue, doit-on craindre l’avènement d’une nouvelle crise postélectorale ?

– Camarade Gbalégnaly

dimanche 27 septembre 2015

Histoire du Comité pour une Internationale ouvrière

D'où vient le CIO et où va-t-il ?


Le CIO, Comité pour une Internationale ouvrière, organisation révolutionnaire présente dans plus de 40 pays sur tous les continents, fêtait cette année son 40e anniversaire. À cette occasion, nous avons posé plusieurs questions à Tony Saunois, secrétaire général du CIO international, quant à l'histoire de la construction de notre mouvement, son but, ses principales victoires et son devenir.

Voir aussi notre vidéo qui regroupe les luttes de l'année 2014.

lundi 21 septembre 2015

Théorie : La « démocratie » en Afrique : une utopie sous le capitalisme (1)

Première partie : les limites de la démocratie « à l'européenne »


Pour beaucoup de militants de gauche en Afrique, il ne faut pas « bruler les étapes ». On ne peut selon eux pas parler de lutte ouvrière pour le socialisme, alors que nous n'avons même pas encore acquis les droits démocratiques de base nécessaires à la création d'un mouvement syndical et de partis politiques, la liberté d'expression, etc. que la majorité de la population n'est pas éduquée, a faim, et ne peut par conséquent pas lutter.

Pour beaucoup de ces militants aussi, il revient d'encourager la couche dite « progressive » de la bourgeoisie africaine dans son combat personnel contre l'impérialisme et pour la démocratie, de s'allier à elle, afin de ne pas déforcer le mouvement pour la « démocratie ». Dans ce genre de discours, on entend souvent parler de « réalisme », de « moindre mal », de « front démocratique », d'« union des forces vives », etc. 

Or, c'est justement en cela que se trompent les démocrates de gauche et que nous les voyons condamnés à errer sans fin d'une « plateforme de l'opposition » à l'autre, partout en Afrique, parcourant sans relâche le cycle infernal des mobilisations de foule, des déceptions, des rébellions, des transitions et des coups d'État, entrecoupé des inévitables crises (post-)électorales. En réalité, la « démocratie » bourgeoise qui nous sert de modèle imposé par l'Occident impérialiste est une chimère qui ne pourra jamais être appliquée à l'Afrique. Plus tôt nous nous en rendrons compte, plus tôt nous pourrons en sortir. Démonstration.

dimanche 20 septembre 2015

Monde : crise des réfugiés en Europe

Défendons le droit d'asile !
Unissons-nous contre l'austérité et pour un monde meilleur pour tout le monde !


Des millions et des millions de personnes ont été chassées de chez elles, contraintes de fuir et de vivre dans des conditions dégradantes face à la brutalité des forces de l'État et des milices sectaires, mettant leurs vies en danger alors qu'elles ne cherchent que la sécurité ; voici la réalité des guerres qui sont les conséquences d’une dizaine d’années d'interventions étrangères et impérialistes dans le Proche-Orient et des défaites qu’ont connu les révolutions de 2011. Les vagues de réfugiés qui abandonnent leurs maisons et leurs vies d'avant sont le résultat de tout ceci. La majorité des dirigeants du monde sous-estiment la crise humanitaire d'un tel nombre de réfugiés. Près de 6 millions et demi de Syriens sont réfugiés en Syrie même ; 4 autres millions sont réfugiés à l’étranger. De plus, il y a des réfugiés en provenance d'Iraq, de Libye, du Yémen, d'Afghanistan, de Somalie et d'autres zones de guerre.

Des centaines de milliers de personnes sont arrivées en Europe à la recherche d’un refuge et d’un avenir, affrontant souvent des voyages dangereux, confrontés à la brutalité des États et à l'exploitation des passeurs. Alors que la situation empire chaque jour, de plus en plus de réfugiés sont morts cette année en essayant de survivre aux gouvernements, particulièrement ceux d’Union européenne. Et cela engendre une réaction. 

– Robert Bechert, Comité pour une Internationale ouvrière

jeudi 17 septembre 2015

Coup d'État au Burkina Faso

Organiser la résistance dans tous les quartiers !



Ce qui devait arriver est arrivé : c'est hier que des hommes à la solde de Blaise Compaoré ont arrêté les responsables du gouvernement de transition, à trois semaines à peine des élections.

Cela montre que l'ancienne dictature déchue, qui est toujours aux aguets, s'est renforcée sur base de la lenteur du processus de transition et de la stagnation de la révolution burkinabée. Ce coup de force mérite une réponse appropriée. Ce n'est pas simplement en campant sur la place de la Révolution qu'on pourra faire changer les choses !

lundi 14 septembre 2015

Afrique du Sud : Report du lancement du Front uni

D'immenses possibilités pour la lutte prolétarienne

 


En décembre 2013, le Syndicat national des travailleurs du métal d'Afrique du Sud, le Numsa, lors de son congrès extraordinaire, a appelé la fédération syndicale Cosatu à rompre avec l'alliance tripartite qu'elle constitue depuis plus de 20 ans avec l'ANC (le parti de Mandela) et le Parti « communiste » sud-africain. Elle appelait ainsi à la formation d'un « Front uni » alternatif afin de reprendre la lutte des travailleurs sud-africains contre la politique néolibérale et pour l'entrée en vigueur pleine et effective du programme contenu dans la Charte de la liberté, le programme de lutte antiapartheid qui était celui de l'ANC avant son arrivée au pouvoir au début des années '1990.

De même, les résolutions du congrès prônaient la création d'un « mouvement pour le socialisme » en tant qu'organisation de la classe ouvrière dans le cadre d'une lutte pour la venue au monde d'une Afrique du Sud socialiste. On peut véritablement dire que ce congrès a représenté un évènement historique en Afrique du Sud, qui a sérieusement ébranlé (et continue d'ébranler) l'ensemble du jeu politique dans le pays. Deux ans après, où en sommes-nous ?

Déclaration du Comité exécutif du Parti ouvrier et socialiste (section sud-africaine du CIO)

mercredi 9 septembre 2015

CI : L'article 35 : un faux débat !

Ne nous laissons pas manipuler par les « opposants » bourgeois


Depuis quelques mois, on ne parle plus que de ça. Au point où des jeunes sont désormais prêts à mourir pour lui. On parle de l'article 35 de la constitution ivoirienne. Alassane n'étant pas éligible au regard de cet article (ou alors seulement de façon « dérivée »…), on lui prie de ne pas se représenter. Point. On pense ainsi avoir trouvé l'argument massue qui permettra à tous les patriotes ivoiriens de prendre leur revanche sur l'envoyé de l'impérialisme. Il en irait de l'honneur du pays.

Cependant, il nous semble que loin de contribuer à la chute d'un tyran, cet argument d'ordre purement juridique ne nous aide en rien à construire un mouvement pour faire tomber Alassane, divise les Ivoiriens, évite – comme par hasard – la question sur l'alternative à sa politique menée, fait le jeu de politiciens bourgeois qui manipulent une nouvelle fois la jeunesse pour assouvir leurs propres appétits… et renforce en réalité le régime plus qu'il ne l'affaiblit.

Si nous souhaitons de tous nos vœux la chute d'Alassane et avec lui, de la politique néolibérale et du système capitaliste qu'il représente dans notre pays, il nous semble que discuter de la stratégie correcte à adopter est nécessaire pour la construction d'un véritable mouvement national capable de mener à bien la révolution qui s'impose.

dimanche 21 juin 2015

CI : Meeting de la CNC place Ficgayo

Une véritable fête des retrouvailles pour la gauche ivoirienne




Le CIO-CI était présent hier au meeting de la Coalition nationale pour le changement, place Ficgayo à Yopougon. Cette manifestation était la première manifestation de l'opposition autorisée en Côte d'Ivoire depuis la prise du pouvoir par Alassane Ouattara en avril 2011. Pour beaucoup de militants, il s'est agi d'une véritable bouffée d'oxygène, l'occasion de se retrouver après des années de souffrance et de se réjouir de cette liberté qui nous est donnée. Voici un premier compte-rendu de cette journée.

CIO-CI


mercredi 17 juin 2015

Espagne : Victoire pour les listes de gauche d’unité populaire lors des élections locales

Le bipartisme désavoué aux élections municipales et régionales


Des élections municipales ont eu lieu dans toute l'Espagne le 24 mai, ainsi que des élections régionales dans 13 de ses 17 parlements régionaux. Les résultats représentent une nouvelle étape dans la crise politique du capitalisme espagnol. Ils ont été particulièrement décevants pour le PP (Parti populaire), le parti de la droite officielle, qui a perdu le pouvoir dans tous ses grands bastions, y compris la capitale Madrid, Valence, Séville et beaucoup d’autres. Le PP a également perdu ses majorités dans la plupart des régions, où il sera obligé de compter sur le soutien de Ciudadanos (« Citoyens »), un nouveau parti de droite populiste.

– Rapport par Danny Byrne, Comité pour une Internationale ouvrière

mardi 16 juin 2015

Nigeria : « Pas de courant, pas de paiement ! »

La lutte contre les factures exorbitantes et les délestages prend son envol


Le Nigeria connait une situation de crise de l'électricité, avec des coupures qui durent depuis des semaines. Pourtant, les compagnies d'électricité qui ont récupéré le marché ne se gênent pas pour envoyer des factures extrêmement salées aux habitants qui ne comprennent pas pourquoi ils paient pour dormir dans le noir et dans chaleur. La conséquence de la privatisation et du gaspillage. Ci-dessous, trois rapports du terrain à Lagos, qui devraient constituer une importante source d'inspiration pour de nombreux Ivoiriens aussi.

– Mouvement socialiste démocratique (DSM), section du CIO au Nigeria


lundi 15 juin 2015

CI : Marche de la CNJC

Une marche héroïque et historique… malgré des imperfections


On nous avait dit de nous « tenir prêts ». Le 9 juin, on allait voir ce qu'on allait voir. Et on a vu. Dans tout le (Sud du) pays, des centaines de jeunes ont défilé pour réclamer la libération des prisonniers politiques et affirmer l'inéligibilité de Ouattara. Le CIO-CI a, comme il se doit, lui aussi participé à ce mouvement malgré la pluie battante. Cependant, à la lueur des conséquences : morts, arrestations, divisions au sein de l'opposition… il nous a paru utile d'opérer notre propre analyse et d'exprimer nos propres critiques par rapport à cette journée historique.

CIO-CI

jeudi 11 juin 2015

Théorie : Lutte et démocratie syndicale (2)

Les syndicats à l'époque de la décadence impérialiste


Nous continuons aujourd'hui, à la lueur des textes de Trotsky, notre série sur la lutte syndicale avec une analyse plus poussée de ce qu'est l'aristocratie ouvrière et des conditions de son émergence inévitable, et de la situation particulière des syndicats dans les pays néocoloniaux comme la Côte d'Ivoire.

mardi 2 juin 2015

Chili : Mouvement de masse pour un enseignement gratuit

Un nouveau chapitre de la crise politique et morale du pays


Des centaines de milliers de manifestants, des jeunes mais aussi des travailleurs ou encore des personnes âgées, sont descendues dans les rues des grandes villes du Chili en exigeant que le gouvernement satisfasse aux revendications des étudiants. Les slogans comportaient notamment le suivant « La corruption ne doit pas décider de notre éducation ! ». Une des revendications centrales est la gratuité de l’enseignement et la fin de la logique de profit dans le secteur. Les professeurs des universités ont également rejoint le mouvement pour exiger un plan de carrière décent et la défense de l’enseignement public.

Ce mouvement a dores et déjà hélas causé la mort de deux jeunes, abattus à Valparaíso. À l'annonce de cette tragédie scandaleuse, de nouvelles marches ont aussitôt été déclenchées à travers tout le pays.

Article par Patricio Guzman, groupe Socialismo Revolucionario (section du CIO au Chili)