Sur la mystification du
Noir
Nous
disions dans un article précédent (malheureusement encore disponible uniquement en portugais) que la condition du prolétaire noir, en plus
d'inclure en elle l’ensemble des relations sociales qui définissent
la condition de la classe prolétaire, est dotée de certaines
spécificités ; nous disions alors que tout Noir est obligé,
au cours de sa vie – de son existence en tant qu’être
social –, de former un ensemble de certitudes sur ce que
signifie le fait d’être
noir.
Il nous faut maintenant avancer un peu et déconstruire les
certitudes qui couvrent la réalité, tel un voile mystificateur.
Vu que, parmi les nombreuses idées qui existent dans l'opinion courante, celles que nous trouvons exprimées toutes prêtes et le plus
directement sont toujours les idées dominantes d’un moment
historique donné, c'est avec elles que nous
commencerons notre travail. Ainsi, nous entendons sans cesse des gens nous
répéter, d’un ton doux et niais, que « les Noirs sont
toujours heureux », ou bien que « les Noirs dansent très
bien ». L’image du Noir est en effet souvent associée au
talent sportif, au rythme, à la danse et au chant, à la joie et à
la gentillesse.
Par notre camarade Ysmail X, du groupe Socialismo revolucionario (CIO-Portugal)