lundi 1 avril 2013

Iraq : Dix ans après

Iraq : Dix ans après

Une moisson impérialiste de mort et de destruction


« Piller, massacrer, usurper sous de faux noms, ils nomment cela “empire” ; et, là où ils ont créé un désert, ils disent qu'ils ont apporté la paix. » Caius Cornelius Tacitus (Tacite, 56-117), historien romain.

Il y a dix ans de cela, une coalition dirigée par les États-Unis attaquait l'Iraq. Malgré l'énorme opposition publique, dont dix millions de manifestants anti-guerre à travers le monde les 15 et 16 février 2003, une campagne de bombardement répondant au nom de code “Choc et effroi” a été lancée le 20 mars. Elle a été suivie quelques heures plus tard par l'invasion territoriale.

Une immense force militaire a envahi un territoire qui avait déjà subi 35 ans de dictature sous Saddam Hussein, la guerre du Golfe de 1991, et 13 ans de cruelles sanctions imposées par les Nations-Unies. Tous ces fléaux avaient déjà détruit l'économie irakienne, réduit des millions de gens à la pauvreté et couté entre un demi-million et un million de vies irakiennes. 

Par Niall Mulholland, Socialist Party (CIO Angleterre et Pays de Galles)


La fiction des armes de destruction massive

Chute de Saddam Hussein

La guerre de 2003 a été “justifiée” par un déluge de propagande et de mensonges émanant de Washington et de Londres, relayés par la complicité de l’appareil médiatique de droite.
Le président Bush Jr. accusait alors le dictateur irakien, Saddam Hussein, de tenter d'acquérir de l'uranium pour développer des “armes de destruction massive”. Le secrétaire d'État américain, Colin Powell, annonçait aux Nations-Unies que l'Iraq était en train de se munir d'armes biologiques. Tony Blair, le premier ministre anglais du Labour Party, proclama que les armes de destruction massive irakiennes pouvaient être prêtes à être utilisées « dans les 45 minutes ». Saddam a été aussi accusé de soutien à Al-Qaïda.

Mais tout cela n'était que mensonges. Peu après l'invasion, les forces occupantes n'ont pas été capables d'apporter la moindre preuve d'existence d'armes de destruction massive chez Saddam ni de liens entre l'ancien régime de Saddam et le “terrorisme”. En fait, c'est au contraire l'occupation qui a suscité un mécontentement tel que cela a ouvert grand la porte à ce que la terreur d'Al-Qaïda puisse s'installer en Irak.

À la veille du dixième anniversaire de la guerre, l'ancien premier ministre Tony Blair déclarait encore à la BBC que : « Si vous me demandez si je pense aux pertes de vie depuis 2003, bien sûr que j'y pense. Ce serait inhumain de ne pas le faire, mais pensez à ce qui serait arrivé si on avait laissé Saddam en place. »

Les commentaires habituels de Blair ne s'attardent pas à l'énorme coût humain de la guerre. Plusieurs études ont estimé qu'entre 2003 et 2011, de 150.000 à 400.000 Irakiens ont violemment perdu la vie. The Lancet, journal médical réputé, a avancé le chiffre encore plus gros de 600.000 morts violentes rien qu'entre 2003 et 2006. Il faut ajouter à cela les milliers d'Irakiens qui sont toujours portés disparus, et les milliers d'Américains, de Britanniques et d'autres soldats de la coalition militaire qui ont péri ou ont été sévèrement blessés.

La moisson de mort en Irak a laissé deux millions de veuves qui doivent aujourd'hui rapporter seules le pain dans leur foyer, et entre 4 et 5 millions d'orphelins (dont 600.000 vivent dans les rues). La guerre a poussé 4 millions de personnes à fuir, dont 1 million vers la Syrie. 1,3 millions d'Irakiens ont dû fuir ailleurs en Irak. De ces derniers réfugiés, seule 1 personne sur 8 a pu rentrer chez elle depuis 2008.

Patrouille américaine dans les rues d'Iraq

L'aventure irakienne de Bush et Blair a également eu un énorme cout pour l'économie américaine. Selon l'économiste Joseph Stiglitz, ancien chef de la Banque mondiale, cela a prélevé trois mille milliards de dollars hors de l'économie américaine. On voit qu'il y a toujours des fonds pour mener des guerres à l'étranger au nom des profits et des intérêts commerciaux ; pourtant, les travailleurs britanniques et américains, eux, voient leur niveau de vie chuter drastiquement.

Blair continue à se justifier

Les interviews de Blair n’arrivent pas à lui faire avouer les véritables raisons de l'invasion. Il s'obstine encore aujourd'hui à présenter cette guerre d'agression impérialiste, comme une “intervention humaniste”, une tentative de la part de Blair et de Bush d'exporter la démocratie libérale de type occidental au Moyen-Orient.

Dans le monde, les diverses classes dirigeantes nationales étaient divisées quant à l'Iraq. Les pouvoirs mondiaux et régionaux étaient craintifs quant aux conséquences de l'invasion et aux gains que les États-Unis allaient se faire sur leur dos. Les néo-conservateurs de Bush ont tout de même poussé à la guerre.



Les impérialismes américain et britannique, qui avaient précédemment soutenu Saddam, ne sont pas partis en guerre pour arrêter l'oppression, introduire des droits démocratiques ou améliorer les niveaux de vie.

Pendant des décennies, le régime sadique de Saddam a tué et terrorisé les Irakiens tout en bénéficiant du soutien occidental. Après le renversement du Shah d'Iran (un autre despote favori des Occidentaux) par la révolution populaire iranienne de 1979, l'Occident a encouragé Saddam à envahir son voisin. Des millions de personnes ont alors péri ou souffert des terribles ravages que causa cette guerre longue de huit années.

Manifestation anti-guerre au Royaume-Uni en 2003


Mais Saddam est ensuite allé à l'encontre des intérêts des impérialistes occidentaux en envahissant le Koweït voisin en 1991. Le potentiel qu'avait Saddam de contrôler l'approvisionnement vital en pétrole provenant de ce pays a terrifié les pouvoirs occidentaux, qui ont très rapidement constitué une force militaire massive.

Lors de la première guerre du Golfe, la coalition menée par les États-Unis a vite repris le petit État riche en pétrole mais fut arrêtée aux frontières irakiennes. Peu d'intérêt a été porté à l'opposition à Saddam en 1991. Les forces militaires occidentales ont préféré se croiser les bras en contemplant le dictateur réprimer brutalement un soulèvement des chiites et des Kurdes.
Exploitant cyniquement l’atroce attaque terroriste d'Al-Qaïda du 11 septembre 2001, la Maison blanche et Downing Street ont avidement sauté sur l'opportunité d'une intervention militaire directe pour renverser Saddam et pour imposer un régime docile pro-occidental.

S'emparer du contrôle des abondantes réserves de pétrole irakien, estimé à 9 % du total mondial, était un objectif clé pour l'impérialisme américain, un intérêt géostratégique vital au Moyen-Orient.
Peut-être était-ce de peur que ces véritables intentions ne deviennent de notoriété publique que le cabinet britannique a insisté pour que le rapport d'une enquête réalisée tardivement autour des raisons de la guerre (le rapport Chilcot), ne contienne aucune preuve évidente susceptible de révéler les conversations entre Bush et Blair avant l'invasion.
Soldats américains occupés à installer la démocratie

Appui aux dictateurs

Avant la première guerre du Golfe et l'imposition de sanctions par l'ONU pendant de longues années, le taux d'alphabétisation en Iraq dépassait les 90 %. 92 % des Irakiens avaient accès à l'eau potable, et 93 % bénéficiaient de soins de santé gratuits.

En 2011, après l'occupation impérialiste, seuls 78 % des adultes sont instruits, et 50 % de la population vit dans des bidonvilles (contre 17 % en 2000).

Plus d'un million d'Irakiens sont exilés sur le territoire irakien. Près de la moitié des 400.000 réfugiés qui vivent dans la capitale (personnes déplacées victimes de la terreur sectaire) connaissent la misère des bidonvilles.

Selon la Banque mondiale, un quart des familles irakiennes vit sous le seuil de pauvreté. Moins de 40 % des adultes disposent d'un emploi. Des millions de personnes manquent d'électricité, d'eau potable et d'autres services essentiels.
Rues de Bagdad
Bush et Blair n'ont pas été poursuivis par la justice pour leurs crimes de guerre irakiens. La Cour pénale internationale, tout comme les Nations-Unies, est dominée par les intérêts des États-nations les plus puissants. Seuls les anciens despotes et les seigneurs de guerre des Balkans et d'Afrique qui ont osé se confronter à l'impérialisme sont amenés devant la cour de La Haie.

Parmi toutes ses justifications pour ses massacres de guerre, Blair a posé la question suivante : « Si nous n'avions pas retiré Saddam du pouvoir, dites-moi, par exemple, ce qui serait arrivé si les révolutions arabes s'étaient poursuivies à l'heure actuelle et que Saddam, qui était probablement vingt fois pire qu’Assad en Syrie, essayait d'écraser un soulèvement en Iraq ? »

Il est incontestable que Saddam était un tyran brutal et que son régime a massacré de nombreuses personnes, dont des communistes et des syndicalistes. Mais nous savons pourtant que l'ancien premier ministre n'a aucun problème avec les dictateurs en-soi. Les associés de Tony Blair conseillent aujourd’hui le despote du Kazakhstan, Nazarbayev, le boucher des travailleurs du pétrole en grève à Jañaözen. Et l'Iraq “libéré” de Blair est actuellement dirigé par le premier ministre Nouri al-Maliki, que même le journal de droite The Economist accuse de « tendances dictatoriales ».

L'invasion de 2003 a considérablement accru le sentiment d'humiliation et d'injustice vis-à-vis de l'impérialisme qui vit parmi les Arabes. Ce sentiment était un des principaux facteurs qui ont conduit aux révolutions de 2011 contre les dictateurs soutenus par l'Occident au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Tout comme cela a semé la colère contre l'absence de droits démocratiques, le chômage de masse et la pauvreté dans ces sociétés.
Irakiens protestant contre l'invasion américaine
Le “Printemps arabe” ne justifie cependant en rien l'aventure néo-coloniale de Blair, mais confirme en fait notre position en ce qui concerne l'irruption de la guerre en Iraq : que le renversement du tyran Saddam était uniquement la tâche de la classe ouvrière irakienne elle-même, par un mouvement de masse unifié.

Fin 2010 et début 2011, le renversement de Ben Ali et de Moubarak, proches alliés de l'Occident, qui étaient pourtant des dictateurs aussi soi-disant “indéboulonnables” que Saddam, a montré que cette voie aurait également pu s'ouvrir aux masses irakiennes.

« Résoudre le conflit israélo-palestinien ? »

John Prescott, vice-premier ministre du Royaume-Uni (Labour) en 2003 (aujourd’hui Lord Prescott), a récemment fini par admettre à la BBC que l'invasion de l’Iraq en 2003 « ne peut être justifiée ». Il a déclaré avoir soutenu l'invasion parce qu'il croyait que George Bush avait un plan pour résoudre le conflit israélo-palestinien.

Bush et Blair avaient proclamé que la défaite de Saddam Hussein aurait pu donner l'impulsion nécessaire à nouveau plan pour la paix en Israël et en Palestine. Mais, comme nous l’avions prévu en 2003, l'oppression des Palestiniens a continué sans relâche même après l'invasion irakienne. Pour leurs propres intérêts impérialistes géostratégiques, les États-Unis continuent de soutenir Israël, leur plus proche allié dans la région, pendant que l’indépendance et l’auto-détermination des Palestiniens semblent plus éloignées que jamais.

Dans une interview accordée à l'édition nocturne de la BBC, Blair a concédé le fait que « La vie quotidienne en Iraq aujourd'hui n'est pas ce qu'il aurait souhaité qu'elle devienne » lorsqu'il a mené son invasion dix ans plus tôt. Il a poursuivi en disant qu'il y avait néanmoins des « améliorations significatives » mais que « elles restent tout de même loin de ce qu'elles devraient être ».

La démocratie en marche
 C'est un euphémisme ! Nous nous sommes résolument opposés à l'intervention impérialiste en 2003 et avons très justement prédit que cette guerre ne mènerait qu'à l'oppression et au chaos – ouvrant les portes à un conflit sectaire – et que l'impérialisme serait embourbé dans un long conflit.

La politique impérialiste de “dé-Baasification” du régime de Saddam (càd, de désintégration de son parti Baas), qui était largement basé sur les sunnites, en plus de la dislocation de l'armée irakienne, a entraîné des purges sectaires à l'encontre des sunnites. Cela a enflammé la résistance de la part de ces derniers.

La brutale occupation coloniale, qui a inclus la torture et l'abus systématique de civils dans des prisons comme celle de la tristement célèbre Abu Ghraib, le siège de la ville de Falloujah, et le massacre de combattants de la résistance et de beaucoup de civils dans des villes telles que Haditha et Balad, ont provoqué une opposition de masse croissante – non exclusivement sunnite – contre l'occupation menée par les États-Unis. Le sentiment anti-guerre a lui aussi grandi aux États-Unis, en Angleterre et partout dans le monde.

En dépit de son impressionnante machine militaire et de son trésor de guerre, la coalition a été incapable d'écraser la résistance et a été contrainte de recourir à la technique du “diviser pour mieux régner”. Elle a soutenu les chiites contre les sunnites, suscitant une véritable orgie de sang.

Conséquences

Selon des enquêtes menées par le Guardian et par la filiale arabe de la BBC, l'administration Bush s'est tournée en 2004 vers “l'option salvadorienne” – nommée ainsi suite au rôle joué par les États-Unis dans la gestion des escadrons de la mort d'extrême droite au Salvador dans les années '80. Les milices chiites ont été armées et financées par les États-Unis. Des centaines de milliers d'Irakiens ont été tués et des millions exilés par la suite. Les sunnites ont été les grands perdants de cette guerre civile sectaire.



La constitution imposée par les États-Unis a institutionnalisé les divisions sectaires et ethniques. Les élections de 2005 ont vu les partis chiites remporter la majorité au parlement et le poste de premier ministre.

Une nouvelle classe dirigeante corrompue et réactionnaire, organisée en partis politiques sectaires, se bat pour les ressources naturelles irakiennes, tandis que la majorité de la population vit dans la misère. Bien que l'Iraq dispose de 100 milliards de dollars annuels en revenus pétroliers, très peu de cet argent revient à la population. L'Iraq est selon Transparency International le 8ème pays le plus corrompu au monde.

La capitale Bagdad, qui héberge un cinquième de la population de 33 millions d'Irakiens, est toujours une ville en guerre, divisée par les postes de contrôle militaires et en proie aux attentats sectaires. Bagdad et le centre du pays souffrent quotidiennement de bombardements, d'assassinats et d'enlèvements.

La guerre d'Iraq a fait des millions de réfugiés et de sans-abris
L'héritage de Bush et de Blair inclut aussi le quintuplement des malformations congénitales et le quadruplement du taux de cancer à Falloujah, en conséquence de l'utilisation de munitions radioactives appauvries en uranium par les forces de la coalition.

Les politiciens occidentaux aiment aussi éviter de parler de Bagdad pour attirer l'attention sur la paix relative qui règne à présent dans la région kurde riche en pétrole et dans les provinces majoritairement chiites. Mais ce n’est qu'une illusion.

Les chiites dans le Sud sont relativement protégés, car leur communauté y est largement dominante. Le chômage y est cependant élevé et la plupart des chiites vivent encore dans une pauvreté effroyable.

Les Kurdes

Il y a toujours bon nombre de tensions entre Kurdes, Arabes et autres minorités dans le gouvernement régional kurde semi-indépendant. Au grand dam du gouvernement central de Bagdad, le régime kurde a conclu cinquante accords pétroliers et gaziers avec des compagnies étrangères, et exporte directement du pétrole en Turquie.

Après des décennies d'oppression brutale, beaucoup de Kurdes espèrent pouvoir obtenir une véritable auto-détermination. Mais le gouvernement régional kurde est entouré d'États (Turquie, Iran, Syrie) qui ont une longue histoire dans l'oppression kurde. Les dirigeants réactionnaires kurdes se sont alliés aux États-Unis et à la Turquie, qui a pourtant été l'un des pires auteurs de leur oppression.

Un élément indicateur du conflit croissant lié au pétrole et aux territoires entre le gouvernement régional turc et le régime central irakien est l'affrontement entre les combattants peshmerga kurdes et les troupes irakiennes.

Le retrait de Saddam n'a pas transformé le monde en « un lieu sûr » comme l'avaient promis Bush et Blair. Bien au contraire, le monde est devenu encore plus violent et instable. Alors que Saddam ne possédait pas d'armes de destruction massive, après l'invasion de 2003, les « États voyous », tels que la Corée du Nord, ont tiré la conclusion que le seul moyen d'éviter les attaques menées contre eux par les États-Unis était justement d'acquérir ces armes.


"Just doing my job"
Malgré la déroute de l'impérialisme en Iraq, les États-Unis et la Grande-Bretagne continuent de mener des conflits partout dans le monde afin de servir leurs intérêts vitaux. Tentant de maintenir une distance avec la guerre de Blair, le nouveau dirigeant du Labour, Ed Miliband, a déclaré que la guerre en Iraq avait été une erreur ; mais il continue à soutenir les troupes britanniques en Afghanistan et ne plaide pas pour la fin des frappes par les drones américains.

La guerre de 2003 et l'occupation qui s'est ensuivie ont eu des conséquences à long terme pour la région. L'idée d'installer des forces occidentales en Iraq visait à isoler et à encercler davantage l'Iran. Mais Téhéran a vite compris qu'elle avait une influence sur le gouvernement irakien dominé par les chiites, et c'est en réalité “l'arc chiite” qui a été renforcé.

C'est en partie pour contrer l'Iran que les États réactionnaires du Golfe et l'impérialisme occidental ont décidé d'intervenir en Syrie, exploitant l'opposition sunnite à Assad. Le conflit syrien se répercute au Liban et en Iraq, ou un “Printemps sunnite” a vu des manifestions d'opposition de masse dans les zones sunnites.

Révolution

La majorité des Irakiens refuse d'être replongée dans les horreurs de la guerre civile. Mais pour empêcher d'autres conflits, pour en finir avec l'interférence impérialiste et pour se débarrasser des élites dirigeantes réactionnaires et corrompues, les travailleurs ont besoin d'une alternative.
L'Iraq avait une gauche forte jusqu'à ce qu'elle soit écrasée par la CIA dans les années '60 et par le régime de Saddam par la suite.

La plus importante leçon de cette tragédie et des horreurs de la dernière décennie est la nécessité pour les travailleurs d'avoir un parti de classe indépendant pour lutter pour leurs intérêts. Un tel parti revendiquerait la nationalisation des richesses pétrolières, sous propriété publique démocratique au bénéfice de la population.

Tout comme les révolutions de 2011 en Égypte et en Tunisie l'ont montré, des luttes de masse peuvent se développer contre les tyrans et, malgré les limites du mouvement, peuvent leur faire quitter le pouvoir. Mais pour parvenir à un véritablement changement de société, les travailleurs ont besoin d'un programme socialiste dans chaque pays, à l'échelle régionale et internationale.

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